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Cultur’elles #2 - Les femmes françaises artistes

Cultur’elles permet de s'intéresser aux femmes françaises importantes dans de nombreux domaines ! Ce second article concerne les femmes françaises artistes, mais vous pouvez retrouver le premier article sur les femmes françaises scientifiques ici.

Pour me concentrer sur les femmes les “moins connues”, j’ai fait le choix de ne pas évoquer Catherine de Saint-Phalle, connue davantage sous le nom de Niki de Saint Phalle, née à Neuilly-sur-Seine le 29 octobre 1930 et morte à La Jolla le 21 mai 2002. C’était une plasticienne, peintre, sculptrice et réalisatrice de films franco-américaine. On lui doit notamment ces œuvres :


  • Les Trois Grâces


  • Skull (Meditation room)


Évidemment, cet article ne se veut pas exhaustif, j’ai choisi de parler uniquement de 10 artistes, de toutes générations et tout domaine, nées avant 1915

Élisabeth Vigée Le Brun (1755-1842)

Élisabeth Lebrun, née Louise-Élisabeth Vigée le 16 avril 1755 à Paris, est une artiste peintre française, considérée comme une grande portraitiste de son temps.

Après quelques années de formation dans les ateliers de Blaise Bocquet, Pierre Davesne et Gabriel Briard, Élisabeth Louise Vigée Le Brun acquit ainsi peu à peu une technique très sophistiquée et personnelle qui lui permit de se mesurer aux portraitistes les plus habiles de son temps. Membre de l’Académie de Saint-Luc à partir de 1774, l’artiste devient le peintre officiel de la reine Marie-Antoinette en 1778, et elle deviendra sa protectrice et sa confidente.


Élisabeth Le Brun, qui dépend des commandes de la famille royale et de la Cour, fait l’objet de virulentes attaques dans des pamphlets. La nuit du 6 octobre 1789, elle est forcée de quitter Paris, avec sa fille et sa gouvernante, en même temps que la famille royale, mais se dirige vers la péninsule italienne. C’est alors un long voyage d’exil qui commence, et qui durera un peu plus de douze années. Séparée de son mari et loin de son quotidien à la cour, l’artiste use de son renom et de son charme pour servir une clientèle européenne fascinée par le modèle français. Entre 1789 et 1802, son talent est officiellement reconnu par les académies artistiques de Rome, Bologne, Parme, Florence et Saint-Pétersbourg. Élisabeth Louise Vigée Le Brun rencontre partout sur son passage un vif succès, et parvient à maintenir, grâce à la valeur de ses œuvres, un train de vie digne de sa réputation.


Elle revient à Paris en 18 janvier 1802, et retrouve certains de ses amis d'avant 1789. Élisabeth Le Brun rentre définitivement en France en 1805, et poursuit l'œuvre délicate et sensible qui avait fait son succès avant la Révolution. C’est le 30 mars 1842 qu’elle décède à Paris.


Marie-Rosalie Bonheur (1822-1899)

Marie-Rosalie Bonheur, dite Rosa Bonheur, née le 16 mars 1822 à Bordeaux et morte le 25 mai 1899 à Thomery, est une peintre et sculptrice française, spécialisée dans la représentation animalière. Ses œuvres ont voyagé à travers le monde entier et toutes les personnalités ou têtes couronnées se sont empressées de lui rendre visite dans son atelier de Thomery.


Elle grandit à la campagne, c’est de là qu’est né son intérêt pour les animaux, tant domestiques que sauvages. Suite à des déconvenues familiales, elle est obligée de partir pour Paris. Le père de Rosa, professeur de dessin, souhaite que sa fille s’initie à la musique et à la peinture. De ce fait, c’est à 13 ans qu’elle quitte son emploi de couturière pour se consacrer entièrement à la peinture et au dessin. Elle travaille comme apprentie dans des ateliers, qui jouent alors un rôle primordial dans la conquête du droit à la formation artistique. Rosa se rend au Louvre où elle est autorisée à copier les œuvres qui lui plaisent, à l’exception des nus qui restent interdits aux femmes, et ce depuis la Renaissance, ce qui explique que les peintres femmes se soient consacrées davantage aux natures mortes et aux paysages qu’aux scènes mythologiques ou historiques, réservées aux hommes.


En 1839, Rosa Bonheur commence à étudier les animaux, qui deviendront sa spécialité, tant en peinture, qu'en sculpture. En 1848, grâce à un tableau Bœufs et Taureaux, race du Cantal, une médaille d’or lui est décernée (ce tableau est aujourd’hui au Musée d’Orsay).


Non conformiste, Rosa Bonheur refuse de se marier, porte les cheveux courts, fume le cigare et monte à cheval. Transgressant les codes alors convenus de la féminité, elle vivra avec son amie d’enfance Nathalie Micas, jusqu’à la mort de celle-ci. Elle est la première artiste dans l'histoire de la peinture qui voit le marché de l'art spéculer sur ses tableaux de son vivant.


En 1860, Rosa Bonheur s'installe à By en Seine-et-Marne, où elle fait construire un très grand atelier et aménage des espaces pour ses animaux. En 1865, elle est la première femme promue Officier de la Légion d’honneur, qui lui est remise par l’impératrice Eugénie, ceci déchaîne la fureur d’écrivains.

Elle meurt en 1899 sans avoir achevé son dernier tableau de grand format, La Foulaison.

Berthe Marie Pauline Morisot (1841-1895)

Née le 14 janvier 1841 à Bourges et morte le 2 mars 1895 à Paris 16ᵉ, c’est une artiste peintre française, membre fondateur et doyenne du mouvement d'avant-garde que fut l'Impressionnisme.


Elle commence à apprendre le dessin lors de son enfance. Berthe et sa sœur Edma exposent pour la première fois au Salon des Beaux-arts de 1864 où Berthe propose des paysages. Elles continuent les années suivantes. Les Morisot appartiennent à la bourgeoisie cultivée de l'époque et organisent chez eux des soirées fréquentées par de nombreux artistes. Il en est de même pour les parents d'Edgar Degas ou la mère d'Édouard Manet chez qui les Morisot sont invités. Les sœurs Morisot rencontrent ainsi écrivains, poètes et peintres, en particulier Émile Zola, Charles Baudelaire, Charles-François Daubigny, Edouard Manet. Berthe se lie d'amitié avec ce dernier qui devient son professeur. Elle pose également pour lui.


En 1874, Monet, Renoir, Pissarro, Degas et Berthe Morisot fondent la Société anonyme des artistes peintres, sculpteurs et graveurs qui a pour objectif de permettre aux impressionnistes d'exposer librement sans passer par le salon officiel organisé par l'Académie des Beaux-arts, héritière de l'ancienne Académie Royale de peinture et de sculpture. La première exposition impressionniste est organisée à Paris en avril 1874. Berthe Morisot y présente plusieurs tableaux.


En décembre 1874, Berthe épouse le peintre Eugène Manet (1833-1892) qui ne connut pas la gloire de son frère Edouard. Elle fera plusieurs portraits de son mari. Julie, la fille de Berthe Morisot et d'Eugène Manet naît en 1878. Dans les années 1880, la notoriété de l'artiste lui permet de recevoir chaque jeudi dans sa maison de Paris peintres et écrivains : Degas, Caillebotte, Monet, Pissarro, Renoir, Mallarmé. Ce dernier devient son ami et son plus grand admirateur.

En février 1895, Berthe Morisot une maladie pulmonaire qualifiée de grippe ou congestion pulmonaire par les biographes. Elle meurt le 2 mars 1895 à l'âge de 54 ans. Inhumée au cimetière de Passy, à Paris, l'inscription sur sa tombe ne mentionne pas son activité artistique, mais simplement : « Berthe Morisot, épouse d'Eugène Manet ». L'époque n'autorisait pas encore la reconnaissance d'une femme peintre.


Berthe Morisot fut quelque peu oubliée au 20e siècle. Ses œuvres se trouvaient, pour la plupart, dans des collections privées et elles n'avaient donc pas la réputation de celles des leaders de l'impressionnisme figurant dans les musées. Aujourd'hui, le musée Marmottan Monet de Paris en possède plus de quatre-vingt.

Camille Claudel (1864-1943)

Née à Fère-en-Tardenois le 8 décembre 1864, et morte à Montdevergues le 19 octobre 1943, est une sculptrice et artiste peintre française. Son art de la sculpture à la fois réaliste et expressionniste s'apparente à l'Art Nouveau par son utilisation savante des courbes et des méandres.


Camille est l’aînée d’une fratrie de trois enfants : Louise et Paul. Les enfants Claudel sont élevés dans un cercle familial fermé et tendu. Les valeurs du foyer sont le travail, l’effort, l’économie, l’honnêteté, le sens du devoir. Camille et Paul, au fil des années, ont construit une relation fraternelle intense qui perdurera toute leur vie. Ils se soutiennent, s’encouragent, sont complices et solidaires.

À douze ans, Camille montre des dispositions étonnantes pour la sculpture. Son père, troublé par cette vocation si précoce, demande conseil, probablement par l'intermédiaire du précepteur de ses enfants, au sculpteur Alfred Boucher. C’est le premier qui décèle les aptitudes de la jeune fille, lui enseigne les rudiments de la sculpture et lui prodigue des conseils. Cette rencontre est décisive pour l’avenir de fillette farouchement déterminée à devenir sculpteur. Mais la vocation de la jeune fille oppose ses parents.


A dix-neuf ans, elle entre dans l’atelier de Rodin comme assistante et devient rapidement sa collaboratrice, sa maîtresse, son modèle et sa muse. Ils partagent ateliers et modèles et travaillent en harmonie. L’influence du maître transparaît dans ses travaux personnels. Cette relation fusionnelle et tourmentée marquera à jamais les deux artistes.

En 1886, Camille Claudel quitte sa famille pour rejoindre Auguste Rodin. C’est la période où les deux sculpteurs sont les plus proches. Rodin, qui considère sa jeune collaboratrice comme une grande artiste, lui communique tout son savoir.


A partir de 1893, Camille Claudel s’éloigne de Rodin et s’isole dans son travail, exaspérée par les critiques, même les plus élogieuses, qui s’empressent de rapprocher son travail de celui de son maître. Elle n’aura de cesse de prendre ses distances pour affirmer sa différence et son autonomie.

En 1899, Camille Claudel s’installe dans l’île Saint-Louis, au 19, quai Bourbon, son dernier logement atelier où elle vit et travaille recluse. Elle est en pleine possession de son art.

Après le départ de son frère Paul pour la Chine en 1906, Camille Claudel cesse toute activité créative et entreprend la destruction de ses sculptures. Et c’est le début de la descente aux enfers pour Camille. À partir de 1905, elle connaît de profonds troubles, des obsessions et des idées paranoïaques. Elle est persuadée que Rodin est la cause de son insuccès. En 1910, son atelier est inondé par la grande crue de la Seine. En 1912, elle détruit ses œuvres, elle est diagnostiquée pour une psychose paranoïaque.

Camille est internée à l’asile de Ville-Évrard (Seine-Saint-Denis) en mars 1913, et sa famille demande que soient restreintes ses visites et sa correspondance. Elle restera internée trente ans, jusqu'à sa mort. Il y a eu beaucoup de controverses autour de cet internement.

Suzanne Valadon (1865-1938)

Suzanne Valadon est le pseudonyme de Marie-Clémentine Valadon, née le 23 septembre 1865 à Bessines-sur-Gartempe (Haute-Vienne) et morte le 7 avril 1938 à Paris. C’est une artiste peintre française et mère du peintre Maurice Utrillo (1883-1955).


Suzanne Valadon vient habiter à Montmartre avec sa mère vers 1870. Elle fréquente alors une école tenue par des religieuses. De 1875 à 1880, Suzanne Valadon multiplie les petits métiers (bonne d’enfants, apprentie modiste) et tente de devenir acrobate.

A partir de 1880, elle commence à poser comme modèle pour de nombreux peintres dont Pierre Puvis de Chavannes, Toulouse-Lautrec, Auguste Renoir et Jean-Jacques Henner. Suzanne fréquente le milieu artistique parisien et a de nombreuses conquêtes. Le 26 décembre 1883, naît son fils, Maurice Valadon. La même année, elle réalise son "Autoportrait au pastel", sa première œuvre connue.

Suzanne Valadon effectue de nombreux dessins, à la mine de plomb, fusain et sanguine, de 1883 à 1893. Elle est encouragée et soutenue par Edgar Degas. En 1893, Suzanne Valadon exécute ses premières peintures.


En 1911, se déroule la première exposition individuelle de Suzanne Valadon chez Clovis Sagot. A partir de 1918, Suzanne peint de nombreuses toiles, notamment des portraits, des nus, des natures mortes. Ses œuvres sont vendues aux enchères pour la première fois en 1920. À partir de 1928, le succès de Suzanne est international et elle participe à des expositions de groupe à l’étranger. En 1932, une importante exposition rétrospective lui est consacrée à la galerie Georges Petit.

En 1935, Suzanne Valadon, malade, est hospitalisée. En 1937, le musée du Luxembourg achète plusieurs de ses œuvres. Elle meurt soudainement en avril 1938, à l’âge de 73 ans.

Marie Laurencin (1883-1956)

Née le 31 octobre 1883 à Paris et morte le 8 juin 1956 à Paris, Marie Laurencin est une artiste-peintre figurative française, mais aussi une graveuse et une illustratrice, étroitement associée à la naissance de l'art moderne. Elle apprend la peinture sur porcelaine puis suit les cours de dessin de la ville de Paris et de l’Académie Humbert.


En 1907 elle bénéficie d’une première exposition personnelle et rencontre Pablo Picasso, puis le poète et critique d’art Guillaume Apollinaire. Elle vit avec lui une liaison passionnée nourrie d’échanges intellectuels et artistiques jusqu’en 1912. A partir de 1910, sa palette vire au gris, au rose, aux tons pastel. Ayant épousé un baron allemand en 1914, elle ne peut revenir définitivement en France qu’en 1921. Sa palette s’est alors assombrie.


C’est dans les années 1920, elle commence à peindre des personnages féminins élancés et vaporeux qu’elle reprendra par la suite dans des toiles aux tons pâles, évocatrices d’un monde enchanté. Elle peint les portraits des célébrités parisiennes et réalise des décors de théâtre, en particulier pour les Ballets Russes. Elle développe dans ses œuvres un goût pour la métamorphose, réunissant deux de ses thèmes favoris : les jeunes femmes et les animaux.

Lili Boulanger (1893-1918)

Issue d'une famille de musiciens, Juliette-Marie Olga Boulanger dite Lili Boulanger est une compositrice française née le 21 août 1893 à Paris. Petite-fille d'un violoncelliste de la chapelle royale, fille du premier grand prix de Rome, Ernest Boulanger et d’une cantatrice russe, Raïssa Mychetska.

Son père était compositeur, et professeur de chant au conservatoire de Paris où elle a entamé ses études musicales à l'âge de 16 ans.


Avec sa cantate Faust et Hélène, elle obtient le premier prix de Rome en 1913 (elle est la première femme à obtenir cette distinction). Ses compositions pour piano, musique de chambre et musique chorale ont été très remarquées.


Sa santé n'est pas idéale. En effet, dès ses 2 ans, les premiers signes de déficience immunitaire apparaissent avec une pneumonie. Dès lors, elle sera en permanence malade.

En 1914, malgré une santé précaire, elle se rend à la villa Medicis, puis à cause de la guerre elle s'installe à Nice où elle esquisse le cycle vocal Des clairières dans le ciel sur un poème de Francis Jammes, des œuvres instrumentales et des psaumes. De retour à Paris, Elle fonde avec sa sœur Nadia un comité Franco-Américain du Conservatoire d'aide aux combattants.


En 1917, une intervention chirurgicale ne rétablit pas sa santé. Lili a encore le temps d'achever de nombreuses œuvres qu'elle dicte à Nadia alors qu'elle succombe à une tuberculose intestinale. Elle s'est éteinte à l'âge de 24 ans, le 15 mars 1918.

Dora Maar (1907-1997)

Henriette Dora Markovitch, dite Dora Maar, née le 22 novembre 1907 à Paris et morte le 16 juillet 1997 dans la même ville, est une photographe et artiste peintre française. Elle fut l'une des amantes et muses du peintre Pablo Picasso, rôle qui a longtemps occulté l'ensemble de son œuvre. Pourtant, Dora Maar, c'est surtout le combat d'une femme qui a toujours cherché à s'affranchir, à la recherche d'elle-même et de son art propre, celui de la peinture et celui de la photographie de rue.


Bien que ce soit une artiste complète (photographe, peintre, dessinatrice, poétesse), femme libre et engagée, fascinante de beauté, d’intelligence, d’imprévisibilité, elle a pourtant longtemps été réduite à l’image de « la femme qui pleure ».


De 1946, année de sa séparation d'avec Picasso, jusqu’à son décès en 1997, elle partage son temps entre Ménerbes et Paris où elle vit pauvrement, recluse. Devenue antisémite et homophobe, elle s'est coupée volontairement de ses anciens amis dans les dix dernières années de sa vie. Malgré la solitude et la douleur, jamais Dora Maar n’a cessé de peindre. Elle reprit même, durant ses dernières années, dans les années 1990, la photographie.

Aurélie Nemours (1910-2005)

Aurélie Nemours, née Marcelle Baron le 29 octobre 1910 à Paris, est une artiste et peintre française.


Elle commence sa formation en 1929 en s’inscrivant d’abord à l’École du Louvre et quelques années plus tard, à l’atelier de Paul Colin, dont elle suit l’enseignement de 1937 à 1940.

En 1941, elle poursuit son apprentissage en se rendant dans l’atelier d’André Lhote où elle reste jusqu’en 1944.


Dès 1944 elle commence à exposer dans deux salons, encouragée par André Lhote, puis en 1949 au Salon des Réalités nouvelles à Paris où son travail est remarqué par Auguste Herbin. Elle se consacre également à l’écriture et publie dès 1945 ses premiers poèmes grâce à Adrienne Monnier. En 1955, elle fait paraître chez un éditeur parisien son premier recueil de poèmes Midi la lune, orné de ses gravures sur bois.


En 1953, la galerie Colette Allendy lui consacre à Paris sa première exposition personnelle, qui est très bien reçue.

En 1960 elle figure dans l’exposition organisée par la galerie Denise René à New York et est présentée à la galerie Chalette, Construction and Geometry in Painting from Malevitch to Tomorrow.

En 1961, elle expose à Londres.

En 1971, le mari d'Aurélie Nemours disparaît en laissant inachevé l’ouvrage qu’il voulait consacrer à ses recherches. Avec l’aide des assistants de son mari, elle va se consacrer à sa publication qui paraît en 1979 avec une couverture qu’elle a dessinée.


Sa première exposition personnelle dans un musée a lieu en 1984 à Pontoise, au musée Tavet Delacour à l’initiative de sa directrice, Edda Maillet.

C’est en 1994 qu'Aurélie Nemours reçoit en France le Grand Prix national de peinture, alors qu’elle a cessé de peindre depuis 1992, ses yeux étant atteints de dégénérescence maculaire.

En 2004, Aurelie Nemours est âgée de 94 ans, elle est quasi aveugle, le Centre Georges Pompidou lui consacre une exposition rétrospective où sont rassemblées 170 œuvres, accompagnées d’un important catalogue et qui, du 9 juin au 27 septembre, recevra 150 000 visiteurs.


Elle meurt à son domicile le 27 janvier 2005. Ses obsèques ont lieu à l’église Saint Médard à Paris.

Louise Joséphine Bourgeois (1911-2010)

Née à Paris le 25 décembre 1911 et morte à New York le 31 mai 2010, Louise Joséphine Bourgeois est une sculptrice et plasticienne. Elle est surtout connue pour sa sculpture et ses installations monumentales, mais pratique également la peinture et la gravure.


Bien que née en France, Louise Bourgeois a passé l'essentiel de sa carrière artistique à New York, où elle s'est installée en 1938 après avoir épousé l'historien d'art américain Robert Goldwater. Elle est naturalisée américaine.


Elle explore des thèmes tels que l'univers domestique, la famille, le corps, notamment les organes sexuels. Elle est proche des mouvements expressionnistes abstraits et du surréalisme. Dans les années 1970, elle soutient de jeunes artistes femmes et participe à des expositions militantes organisées par le Mouvement de libération des femmes (MLF). Pour autant, Louise Bourgeois ne se revendique pas féministe.

Sa dernière installation majeure, le Mémorial de Steilneset, commémore les femmes persécutées et exécutées durant les chasses aux sorcières.


Elle ne fut reconnue qu'à 71 ans, lors de la première rétrospective organisée pour une artiste femme au Musée d'Art Moderne de New York en 1982, avant d'être célébrée comme une des figures majeures de la scène contemporaine. Elle meurt le 31 mai 2010, à l'âge de 98 ans.

Sources :

J'espère que cet article vous aura plu et on se retrouve très vite pour un nouvel article !


C.

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