La France sait offrir de beaux paysages et monuments, nous avons eu l’occasion d'en parler avec notre article disponible ici. Pourtant nous avons plutôt tendance à vouloir découvrir d’autres pays dès que l’occasion se présente.
Hélas, il n’est pas possible de parler de tous les pays, tous les monuments ou toutes les coutumes européennes. Un seul article ne pourrait résumer la beauté de notre continent, il faut une vie entière pour le découvrir, le savourer et savoir en parler ! Nous avons donc décidé de relever cinq monuments que nous estimons être des endroits essentiels à voir en Europe. Un article spécialement dédié à Londres sortira en partie 2 !
Évidemment, cet article est subjectif, et nous serions ravis de lire en commentaire ce que vous vous auriez mis !
La Sagrada Familia : Barcelone - Espagne
On commence par un monument que nous avons eu l’occasion de voir, sans entrer dedans mais c'était déjà assez impressionnant, il s’agit de la Sagrada Familia, à Barcelone, en Espagne.
La Sagrada est une basilique dont la construction a commencé en 1882 et qui à ce jour n’est toujours pas achevée. L'architecte de ce sublime monument est Antoni Gaudi. A Barcelone, il y a de nombreuses œuvres de Gaudi visitables, toujours très colorées.
Selon le site “lindependant.fr” , la Sagrada est le sixième site le plus visité au monde sur l’année 2018 après une année 2017 conclue avec près de cinq millions de visiteurs, elle se trouve notamment derrière le musée du Louvre et la Tour Eiffel à Paris.
Actuellement en travaux, la Sagrada Familia a obtenu son permis de construire seulement l’année dernière, le chantier étant auparavant illégal. Contre une somme de 4,6 millions d’euros, la mairie de Barcelone a approuvé la légalité de la construction. Le chantier devrait durer jusqu’en 2026 et le monument devrait avoir une hauteur de 172 mètres. Nous l'avons vu en 2017 pour Charlotte et en 2018 pour Alexis, et malgré les travaux c’était superbe et impressionnant à voir.
À savoir, la Sagrada possède trois façades avec chacune une signification différente.
La première façade a été construite en 1935 est la façade de la Nativité. C'est la seule à avoir été complètement imaginée par Gaudi. Elle représente la naissance de Jesus Christ, symbolisée par le lever du soleil au nord-est. Elle est plutôt gothique avec beaucoup de détails.
La deuxième façade est celle de la Passion, dédiée à la souffrance du Christ durant sa crucifixion. Elle donne sur l’ouest face au soleil, un symbole de la mort du Christ. Cette façade est plutôt douce, pure, lisse et colorée.
La troisième façade est celle de la Gloire, et elle est toujours en construction.
Ce que l'on peut constater en regardant la Sagrada, c'est qu'il y a une façade plus propre que l'autre. La façade de la Passion, déjà plus pure et jolie à l'œil (avis personnel), donne sur un parc. Mais dès que l'on fait le tour, on tombe sur la façade de la Nativité. Le gothique rend déjà la façade plutôt "fouillie" mais en plus, elle donne sur la route. Et c'est peut-être pour ça qu'elle semble plus sale, un peu noircie par le temps et la pollution. Ça fait quasiment 90 ans que cette façade est terminée et depuis, forcément, elle s'abîme.
Selon le site “generationvoyage.fr", afin d’accéder au monument et ainsi pouvoir le visiter, il faut tout d’abord surveiller les heures d’ouvertures qui évoluent selon la période de l’année :
- Mars : de 9h à 19h.
- Avril à Septembre : de 9h à 20h.
- Octobre : de 9h à 19h.
- Novembre à Février : de 9h à 18h.
- 25,26 décembre et du 1er au 6 Janvier : de 9h à 14h.
Après avoir repéré les horaires qui correspondent à votre venue sur le site, il faut prendre en compte d’autres points :
- Les admissions pour les visites s’arrêtent 30 minutes avant la fermeture du site.
- L’ascension aux tours se fait par un ascenseur mais pour descendre, il faut utiliser les escaliers.
- Avec une telle affluence, il vaut mieux réserver son ticket d’entrée en avance afin d’éviter l’interminable file d’attente.
Pour réserver son billet, il faut également se renseigner sur les tarifs, qui sont les mêmes si vous réservez en avance ou si vous les prenez sur place, l’attente étant la grosse différence.
Voici les tarifs pour visiter la Sagrada Familia :
L’entrée simple est à 15 euros. Si vous souhaitez une visite audio ou une visite avec un guide spécialisé, c’est un peu plus cher. Vous pouvez également visiter en plus de la visite classique, le musée avec la vie de Gaudi.
Vous pouvez également avoir une visite avec des vues plus marquantes pour une somme de 29 euros ainsi qu’une visite en groupe pour une somme qui est entre 15 et 24 euros. Si un jour vous êtes à Barcelone, n’hésitez pas à aller voir la Sagrada, elle est facilement accessible par bus ou par métro.
Le Manneken Pis : Bruxelles - Belgique
Direction la Belgique et plus précisément Bruxelles pour la suite de nos découvertes, à proximité de la grande place. Nous allons nous intéresser ici au Manneken Pis, célébrissime statue, qui est représentée partout dans le monde. Cette statue représente un petit garçon qui est en train d'uriner, il mesure 55 cm, 61 si on compte l'élément sur lequel il est posé. C'est une copie de l'original, qui se situe au musée de Bruxelles.
Le Manneken Pis actuel a vu le jour en 1619 (après avoir vu une première version dès 1451). La légende raconte qu'une sorcière l'aurait figée après qu'il eut uriné sur sa porte, le remplaçant ainsi par une statue. On peut le voir avec différentes tenues, il en possède plus de 1000, en voici l'une d'elle, il est déguisé sur cette photo en matelot.
Chose que nous avons appris en écrivant cet article, le Manneken Pis a une petite sœur, la Jeanneke Pis, c'est une petite fille qui urine accroupie dans Bruxelles.
Le petit toit d'or : Innsbruck - Autriche
Au cœur de la vieille ville d'Innsbruck, capitale du Tyrol autrichien, vous pouvez trouver "das Goldene Dachl" (le petit toit d'or) qui est est un balcon de style gothique. Le toit de ce balcon est composé de 2657 bardeaux de cuivre dorés à l'or fin.
L’empereur Maximilien, qui le fit ériger au début du XVIème siècle, appréciait la vue qu’il offrait : il pouvait ainsi observer l’animation joyeuse qui régnait dans sa ville, être aux premières loges pour assister à des tournois de chevaliers et y apparaître afin que son peuple puisse lui rendre hommage.
La façade du balcon est richement décorée de reliefs représentant les blasons des huit pays de l'empereur Maximilien.
Sur la façade du balcon, vous pouvez identifier un homme et ses deux femmes. Il s'agit de l’empereur Maximilien auprès de sa conjointe de l’époque, Blanche-Marie Sforza. N'ayant jamais vraiment fait grand cas de cette dernière, il a tenu à faire figurer sa première épouse bien-aimée, Marie de Bourgogne sur le même relief. Il y a bien d'autres reliefs aux diverses significations sur ce balcon, mais ce que l'on voit le plus et de loin en entrant simplement dans la ville, c'est le petit toit doré !
L'avantage, c'est qu'il est toujours visible et que vous n'avez pas à payer pour le voir ! Seul le musée attenant est payant. En le visitant, vous pourrez plonger dans la vie du temps de l’empereur Maximilien.
Le Palais du Parlement : Bucarest - Roumanie
Le palais du Parlement est un bâtiment de 12 étages, 270 mètres de long et 240 mètres de large, d'une hauteur de 48 mètres et dont les fondations s'enfoncent jusqu'à 15 mètres (8 niveaux souterrains comprenant un bunker), en plein centre de Bucarest. En d'autres termes, ce palais a une superficie de 365.000 mètres carrés sur laquelle se répartissent un total de 1.100 chambres et plus de 200.000 mètres carrés de tapis et 900.000 mètres carrés de plan brillant sous les 480 chandeliers scintillants.
Oui, il est important de commencer par cette information, parce qu'il est réellement gigantesque. Si vous avez la chance d'aller en Roumanie, vous ne vous rendrez pas de suite compte de son immensité. Plus vous avancez vers lui, plus il est grand (en tout cas, ce fut mon ressenti).
Il s'agit de l'une des principales attractions touristiques de la ville avec une grande histoire. Il s'agit d'une folie du dictateur roumain Nicolae Ceausescu, qui a commencé à prendre forme dans son esprit après avoir rendu visite à son homologue nord-coréen. Le leader a profité du moment de confusion et de destruction causé par le tremblement de terre de 1977 pour reconstruire la ville comme bon lui semblait.
Pour réaliser ses ambitieux projets de construction, Ceausescu n'a pas hésité un seul instant à démolir les différents quartiers historiques de la ville qui se dressaient sur son passage, un stade, plusieurs églises, couvents et synagogues, hôpitaux et usines, ainsi que les maisons de plus de 40 000 personnes ont été dépouillées de leurs biens, contraintes à déménager, et ont été rasés pour faire place nette.
Mais il a bien fallu financer ce projet, et le dictateur n'a pas eu de scrupule, le projet représentant l'équivalent de 5 ans du budget du pays. Pour assumer cette dette, Ceausescu a plongé le peuple roumain dans la misère.
Il y avait environ 700 architectes et 20 000 ouvriers œuvrant à la conception et la construction du bâtiment. Les matériaux utilisés devaient être exclusivement roumains, l'économie entière du pays a été mise au service de la construction du palais comptant notamment un million de mètres cubes de marbre. Du coup, la production nationale de marbre étant destinée au palais, les pierres tombales ont dû être faites à partir d'un autre matériau, comme le bois. Mais ce n'est pas tout, il y a aussi 3 500 tonnes de cristal, 700 000 tonnes d'acier et de bronze, 900 000 mètres cubes de bois et 200 000 mètres carrés de tapis et moquette.
Cette méga-construction se réalisa à marche forcée par plus de 100 000 personnes qui travaillaient par tranche de 24 heures, sept jours sur sept. Beaucoup d'entre eux ont perdu la vie au travail et on pense qu'un grand nombre d'entre sont aujourd’hui encore enfouis sous le béton du bâtiment.
Finalement, le volume de ce palais lui permet de rivaliser avec les pyramides de Gizeh. Sa surface totale est de 340 000 mètres carrés, ce qui fait du palais du parlement le deuxième plus grand bâtiment au monde après le Pentagone, à Washington. Selon le Guinness Book des Records, c'est l'édifice le plus lourd et le plus cher au monde.
C'est aujourd'hui le siège du parlement roumain, qui ne suffit pas à le remplir. L'édifice répond donc à diverses autres demandes, et sert le plus souvent de centre de conférences. Son aile ouest abrite le Musée national d'art contemporain. Une seule petite section est ouverte au public, mais qui est déjà richement meublée. Les immenses lustres en cristal, les mosaïques et les ornements à la feuille d'or illuminent chaque recoin ; les rideaux sont d'ailleurs également brodés d'or et d'argent.
La vie roumaine n'est pas très chère, vous pouvez donc visiter cette section en réservant 24 heures à l'avance pour 40 RON (8,10 €) par adulte, 20 RON (4,10 €) par enfant et 10 RON (2 €) pour les enfants entre 7 et 18 ans.
Le Colisée : Rome - Italie
Pour le dernier monument de cet article, direction l’Italie et Rome avec Le Colisée. En l’an 70 après J-C, est construit Le Colisée, un amphithéâtre qui se trouve dans le centre ville de Rome qui est inauguré en l’an 80, soit 10 ans plus tard. L’une des particularités de cet amphithéâtre c’est qu’il nous est présenté sous la forme d’un œuf.
Le Colisée de Rome est également considéré comme étant le plus grand amphithéâtre du monde.
Selon l’Internaute, le prix du ticket d'entrée pour le Colisée de Rome est de 12 euros au guichet (billet qui inclut la visite du Palatin, le Forum Romain et les expositions temporaires, valable 2 jours consécutifs), sans audioguide.
Les 18 à 25 ans ont un tarif réduit : 7,50€. L’entrée est gratuit pour les moins de 18 ans et les citoyens de l'Union européenne de plus de 65 ans. Vous pouvez vous rendre au Forum Romain ou au Palatin pour acheter votre ticket, l'attente y est en général moins longue. Si vous achetez votre ticket en ligne, le Colisée vous facturera des frais de réservation de 2€. Le Colisée de Rome est gratuit pour tous le premier dimanche de chaque mois.
Horaires d'ouverture : tous les jours de 8h30 à 19h. Le Colisée totalise entre 6 et 7 millions de visiteurs par an.
Le Colisée est membre du Patrimoine Mondial de l’Unesco depuis 1980, soit huit ans après l’adoption du traité international, qui correspond à la création de cette “récompense”.
En cette année 2021, le gouvernement italien a pris la décision de refaire l’arène du Colisée pour permettre aux visiteurs d’avoir une vue d’ensemble sur le monument depuis son centre, comme lors du 19ème siècle. Le but du gouvernement est d’avoir cette reconstruction prête d’ici deux ans, en 2023.
Nous espérons que vous aurez pu voyager un peu et découvrir de belles histoires derrières ces 5 beaux monuments !
A&C.
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