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Le cancer (à l'occasion d'octobre rose, mois de la sensibilisation au dépistage du cancer du sein)

Tous les ans, le mois d'octobre est consacré à la sensibilisation au dépistage du cancer du sein. Vous pouvez en avoir entendu parler dans les médias ou les réseaux sociaux, ce mois étant représenté par un petit ruban rose. Pour ce mois, sont souvent organisés des évènements pour aider à récolter des fonds, comme des courses ou des ventes spéciales. Sont proposées souvent également des dépistages gratuits : des mammographies (il faut poser ses seins entre deux plaques pour en faire une radio).



J'ai voulu profiter de l'occasion de ce mois pour parler, non exhaustivement bien-sûr, du cancer en général car c'est une maladie qui peut toucher tout le monde, n'importe quand et n'importe où, et nous n'en parlons pas assez. Dans une société où actuellement la lumière est mise sur le COVID-19, on oublie vite que le cancer tue beaucoup plus de personnes, depuis bien plus longtemps. Hélas, un simple masque et du gel hydroalcoolique ne peuvent pas nous empêcher de contracter cette maladie.

En effet, d'après l'Institut national du cancer, en 2018 en France, le nombre estimé de nouveaux cas de cancer est de 382 000 (54 % chez l’homme, 46 % chez la femme) et celui de décès par cancer, à 157 400 (57 % chez l’homme, 43 % chez la femme).


Dans cette article, nous parlerons du cancer et de ses différents types ; nous parlerons de la ligue contre le cancer, une association française qui aide les malades et les familles avec divers événements ; puis nous finirons sur une rencontre avec une une préparatrice en pharmacie faisant de la reconstitution des cytotoxiques (médicaments injectés aux patients atteints de cancer pour la chimiothérapie).


Le cancer, présentation succincte


Évidemment avant de commencer, je ne suis en aucun cas médecin, et je ne souhaite pas apporter de fausses informations. C'est pour cela que je m'aiderai de sites internet de santé, dont je citerai mes sources, pour vous présenter au mieux cette maladie. Également, il me serait compliqué de parler en détail du cancer car chaque cancer peut avoir ses spécificités, donc je présenterai de manière générale afin que chacun puisse au moins avoir une idée de base de cette maladie.


D’après la Ligue contre le cancer, le cancer est une maladie caractérisée par la prolifération incontrôlée de cellules, liée à un échappement aux mécanismes de régulation qui assure le développement harmonieux de notre organisme. En se multipliant de façon anarchique, les cellules cancéreuses donnent naissance à des tumeurs de plus en plus grosses qui se développent en envahissant puis détruisant les zones qui les entourent (organes).


Les quatre principaux cancers en France sont : le cancer de la prostate (71 000 cas diagnostiqués en 1 an), le cancer du sein (53 000 cas diagnostiqués en 1 an), le cancer du côlon-rectum (40 500 cas diagnostiqués en 1 an) et le cancer du poumon (39 500 cas diagnostiqués en 1 an).

Evidemment, il existe de nombreux autre cancers, et chacun se traduit d’une manière différente selon les organes touchés et la personne malade.


Il existe de nombreux traitements contre le cancer, mais ce n’est pas forcément garanti. Tout dépend de quand le traitement commence, selon le stade d’avancée du cancer, mais également le type de cancer. Le traitement du cancer est adapté en fonction de chaque situation. En effet, chaque patient atteint d'un cancer est un cas particulier et demande une prise en charge appropriée.

Afin de bien comprendre le but d’un traitement contre le cancer et ce que l’on peut raisonnablement en attendre, un certain nombre de termes médicaux doivent être expliqués. Ainsi, on distingue les traitements :

  • curatifs qui permettent d’espérer une guérison définitive

  • palliatifs afin de ralentir ou même stopper pendant un certain temps l’évolution de la maladie

Il ne faut pas confondre traitements palliatifs et soins palliatifs. Les traitements palliatifs dirigés contre le cancer peuvent donner des résultats importants même si une guérison définitive n’est pas possible. Les soins palliatifs visent à maintenir la meilleure qualité de vie possible en fin de vie.


Hélas, il y a de nombreux effets secondaires aux traitements, mais tout dépend du traitement utilisé, du cancer, et de la personne, encore une fois. Mais il est important de savoir qu’il y a des risques. Voici une liste des traitements et des effets secondaires possibles.


Comment éviter le cancer ?


Comme l’indique la Ligue contre le cancer, 40% des cancers sont évitables ! En modifiant certaines habitudes ou notre mode de vie, nous pouvons agir au quotidien. Les premiers facteurs de risque de cancer sont le tabac et l’alcool.


  • Le tabac est directement responsable de cancers bronchiques, de la vessie ou de la vésicule biliaire.

  • L'alcool, et particulièrement lorsqu'il est associé au tabac majore le risque de développement des cancers de la langue, de la gorge, de l'œsophage du pharynx, du sein et du foie.

  • Une alimentation équilibrée et la pratique régulière d’une activité physique jouent aussi un rôle protecteur dans l’apparition des cancers. Aujourd'hui, de nombreuses affections cancéreuses sont imputables à un déséquilibre alimentaire.

  • L'exposition au soleil est un facteur de risque pour les cancers de la peau. Ceux-ci apparaissent principalement au niveau des zones exposées du visage, des bras et des mains.

  • De nombreux produits chimiques, agents physiques ou poussières biologiques peuvent s'avérer extrêmement dangereux pour la santé de l'appareil respiratoire. Ces substances constituent un réel danger en cas d'exposition prolongée et sont souvent à l'origine de cancers professionnels ou environnementaux

Nous pouvons aussi éviter le pire si on se fait dépister assez tôt et qu’on détecte le cancer à un stade peu avancé.

La prévention secondaire des cancers s'adresse à des individus qui ne sont pas malades mais qui présentent un certain risque. Il s'agit du dépistage, qui consiste à rechercher de façon systématique dans une population en bonne santé les porteurs de symptômes latents. Le dépistage vise à abaisser la mortalité liée au cancer, seul critère permettant de juger de son efficacité. Ils permettent également de détecter les cancers tôt et donc de mieux de soigner.

Le dépistage organisé incite l’ensemble des personnes concernées à se faire dépistage, mais un dépistage personnalisé peut être proposé aux personnes qui présentent des facteurs de risque particulières ou des antécédents personnels et/ou familiaux.


Les dépistages organisés sont les suivants :

  • le dépistage du cancer du sein : les femmes de 50 à 74 ans sont invitées, tous les deux ans, à se faire dépister (mammographie et examen clinique)

  • le dépistage du cancer colorectal : les hommes et les femmes de 50 à 74 ans sont invités, tous les deux ans, à réaliser à domicile un test de recherche de sang dans les selles

  • le dépistage du cancer du col de l’utérus (depuis 2018) : les femmes de 25 à 65 ans sont invitées, tous les trois ans, à se faire dépister (test de dépistage cervico-utérin).

La ligue contre le cancer, se mobiliser pour aider



La ligue contre le cancer a été créée en 1918, c'est une association loi 1901 reconnue d’utilité publique reposant sur la générosité du public et sur l’engagement de ses bénévoles et salariés formés grâce à une école de formation agréée pour répondre aux besoins des personnes concernées par le cancer. Leur fédération est composée de 103 Comités départementaux présents sur tout le territoire national, est apolitique et indépendante financièrement.

Je suis personnellement bénévole pour cette association, au comité de la Somme, depuis 1 an maintenant, même si je n'ai pas souvent été présente. Sans parler du coronavirus qui a empêché de nombreuses rencontres et événements, il faut aussi avoir le temps de s'impliquer.

Mais je conseille à toute personne qui n'a pas forcément les moyens de faire un don monétaire, si vous avez un peu de temps à donner, n'hésitez pas à vous rapprocher du comité le plus proche pour devenir bénévole !


Il faut savoir qu'octobre rose n'est pas le seul mois "dédié au cancer". En réalité il y a plusieurs moments dans l'année où le cancer sera davantage mis en avant, et où les associations telles que la ligue contre le cancer feront des évènements.


Tout commence le 4 février, c'est la journée internationale contre le cancer. Le 15 février, la journée internationale du cancer de l'enfant.

Le mois de mars, beaucoup moins connu qu'octobre rose, est dédié à la mobilisation contre le cancer colorectal (le cancer du côlon), c'est mars bleu.

En plein milieu du mois de mars, il y a la semaine nationale de lutte contre le cancer, qui était du 16 au 22 mars 2020.

Très important contre le cancer aussi, le 31 mai est la journée internationale sans tabac.

Le mois de septembre, septembre en or, est dédié à la sensibilisation contre les cancers de l'enfant et adolescents.

Puis il y a octobre rose.


Vous pouvez vous impliquer toutes l'année, faire des dons quand vous le souhaitez, mais sachez que pour ces périodes là il y a très souvent besoin de davantage de bénévoles car il y a plus d'événements.


Rencontre avec une préparatrice en pharmacie faisant de la reconstitution des cytotoxiques


En 1994, j'ai eu mon diplôme de préparatrice en pharmacie d'officine (en ville), en 2005 j'ai été embauchée comme préparatrice en pharmacie en clinique et en 2010 j'ai été formée à l'Institut Bergonié (centre de traitement du cancer à Bordeaux) et j'ai commencé à reconstituer. Aujourd'hui, je suis donc une préparatrice en pharmacie ayant été formée à la reconstitution des cytotoxiques, il n'y a pas un nom particulier pour mon métier juste une qualification. Cette partie de mon métier est agréable (j'ai l'impression d'être une chirurgienne !)


Les "cytotoxiques", c'est comme ça que l'on appelle les médicaments que l'on injecte aux patients. Le médecin spécialisé en chimio s'appelle un/une oncologue et le service où l'on fait la chimio dans une clinique ou un hôpital est le service d'oncologie.


Il existe le diplôme de Préparatrice hospitalière qui n'est pas obligatoire dans les cliniques privées mais obligatoire dans les hôpitaux publics. Moi j'ai uniquement le diplôme l'officine. C'est un apprentissage que l'on fait après le bac. Il faut donc avoir moins de 26 ans je crois (pour avoir le diplôme hospitalier il faut d'abord avoir celui d'officine, passer le concours d'entrée à l'école et trouver une clinique ou un hôpital pour faire l'apprentissage, ou tu peux faire une VAE si comme moi tu as de l'expérience).


Quelles sont les étapes de la préparation d'une chimiothérapie ?


Après que le médecin aie vu le patient pour savoir s'il a maigri, comment il a supporté la dernière fois, on peut commencer à préparer quand elle nous dit "ok". On travaille dans une pièce spéciale, habillée comme des chirurgiens, la préparatrice qui reconstitue s'installe assise devant une hotte qui aspire les éventuelles particules.

Cette préparatrice prend une poche à transfusion contenant du glucose ou du sodium dans laquelle elle rajoute la dose exacte de substance chimique. Cette poche est alors injectée au patient lentement en transfusion.

La préparation de chaque produit ne demande que 3 à 5 minutes suivant la molécule chimique.


Combien de personnes s'occupent de la préparation d'une chimiothérapie ?


Nous sommes 2 préparatrices à faire les chimio et il y a 2 infirmières qui s'occupent d'injecter les traitements. Un patient peut avoir 2 à 3 produits de chimio par jour. Dans ce cas il peut rester 3 à 5 heures à la clinique.


Un conseil à donner éventuellement pour tenter de gérer au mieux la chimiothérapie ?


Les patients atteints de cancer ont souvent du mal à accepter cette nouvelle. Les traitements ont beaucoup d'effets secondaires car si ils "tuent" les cellules cancéreuses ils "tuent" aussi les cellules saines. Ils sont fatigués, maigrissent et sont très fragiles côté immunité. Donc les patients ne peuvent plus aller travailler, faire du sport... Donc parfois la cellule familiale est fragile. Les patients ne se considèrent plus comme personne mais comme maladie, effets secondaires. Donc le moral n'est pas toujours super.

Pour gérer au mieux, il faut que le malade soit bien entouré, qu'il ait un suivi psychologique, qui fasse de la méditation ou de la sophrologie (pour avoir une autre image de lui que celle d'un malade).


Est-ce que vous voyez les patients pour qui vous préparez ?


Je vois les patients de temps en temps et eux peuvent me voir car ma pièce à une grande baie vitrée.


Quels sont les dangers du métier ?


Je fais des analyses régulièrement de sang et d'urine car certaines molécules peuvent se retrouver dans mon organisme.


Ce métier durant le confinement de mars 2020 ?


Pendant le covid on avait toujours des patients mais ils suivent un circuit à part dans la clinique. Mais certains patients ont fait une "pause" traitement lorsque les résultats d'analyses n'étaient pas trop mauvais.



J'espère que cet article vous aura un peu éclairé sur cette maladie. Un grand merci à Nathalie R. pour sa participation.


C.

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