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L'intestin et ses maux

Dernière mise à jour : 4 oct. 2020

Le ventre, et tout ce qu'il cache est en réalité très peu connu et regorge de secrets. Il serait difficile de ne faire qu'un seul article sur tous les organes qui le composent, et même en parlant d'intestin ici dans le titre je m'éloigne peut-être du réel sujet. Mais ça s'en rapproche.

Je souhaite aujourd'hui vous parler de notre deuxième cerveau, comment le chouchouter, et les maladies du ventre souvent peu connues mais très répandues.


Comme je le disais, il faudrait bien plus d’un article pour parler de notre système digestif, de notre ventre, finalement de tout ce qui se trouve entre notre bouche et notre anus. Pour approfondir le sujet du système digestif, de l’intestin comme notre deuxième cerveau, je vous conseille fortement de lire le livre “Le Charme discret de l'intestin : Tout sur un organe mal aimé” de Giulia Enders. Loin des livres de médecine longs et ennuyeux, ce livre est très bien écrit et parle de toutes les choses méconnues se trouvant de la bouche à l’anus : les organes, les intolérances, les allergies, le chemin de la digestion… Je le conseille très fortement, même aux personnes ne souffrant pas du ventre !


Cet article ne sera donc pas réellement un article sur l’intestin mais plutôt sur quelques maladies, sur quelques maux que ce dernier connaît et que nombreux d’entre nous subissent au quotidien. Beaucoup de maladies sont inconnues, beaucoup de personnes sont mises dans la case “syndrome de l’intestin irritable” parce qu’on ne sait pas ce qu’ils ont réellement. Et pour beaucoup de malades, c’est très compliqué de vivre avec ces maux au quotidien. C’est pour rendre ces maladies moins taboues, pour ouvrir les discussions sur le sujet que cet article est fait.

Après une rapide présentation de l'intestin et de différentes maladies, j'ai décidé de donner la parole à des personnes souffrant de maladies intestinales. Cet article est donc essentiellement du partage dans la bienveillance. Merci encore aux personnes ayant participé et m'ayant aidé dans cet article !


Si vous aussi vous souffrez de maux de ventre réguliers, et constants, n’hésitez pas à en parler autour de vous, à ouvrir le dialogue, vous n’êtes pas seuls ! Et si vous êtes atteints d’autres maladies, d’autres maux, peut-être peu connus, ou tabou, et que vous souhaitez en parler, nous vous accorderons volontiers un article de ce type ! Il est important aujourd’hui de ne pas avoir honte de qui on est et de ce que l’on vit au quotidien. Et en en parlant, en témoignant, vous aidez les gens à s’éduquer et à apprendre sur de nouveaux sujets qui peuvent parfois améliorer bien des situations !


Le ventre, ce second cerveau

Le ventre est indiscutablement notre deuxième cerveau. Si on ne va pas bien dans un des deux hémisphère, le second ne sera pas joyeux non plus. Et ce n’est pas à sens unique, la communication se fait dans les deux sens.

Constatez par vous-même :

  • Le chemin ventre-cerveau : Lorsque vous êtes malade, un jour de gastro par exemple. Votre ventre est atrocement douloureux, et souvent vous êtes d’humeur triste, fatigué. Vu les circonstances, ça se comprend cela dit. Mais lorsque vous mangez un gros repas par exemple, il est rare que vous puissiez vous mettre à travailler sur des gros projets demandant réflexion juste après le repas. Il est difficile de se concentrer lorsque l’on digère, toute l’énergie du corps est occupée à la digestion. Il faut savoir qu’une mauvaise microbiote, une mauvaise digestion, des douleurs constantes, cela renvoie réellement un message de mal-être au cerveau et rend la personne déprimé, triste...

  • Le chemin cerveau-ventre : Il est beaucoup plus évident. Lorsque vous êtes contrarié, vous ne mangerez pas très bien. Quelqu’un vient de vous faire un sale coup, vous venez de recevoir un message stressant, énervant, vous n’arriverez pas à manger, voire vous aurez la nausée. Ce n’est pas pour rien que l’on peut dire que quelqu’un “nous dégoûte” ou “nous donne envie de vomir” : si cette personne nous a trahi, si on ressent une réelle haine pour une personne, le ventre réagit alors de cette manière.


Vous remarquerez que beaucoup d’expressions se base sur des sensations au niveau du ventre, parce qu’elles se ressentent comme telles. Voici des exemples :


Avoir la boule au ventre : être stressé. Je ne vous apprends rien, nous avons tous senti cette boule au ventre avant des examens, des moments importants de notre vie. Nous sommes stressés, impossible d'avaler quoi que ce soit, le ventre forme littéralement un noeud et on ne peut rien y faire.


Se faire de la bile : s'inquiéter. Venant de l’époque de la Grèce Antique, Hippocrate disait que selon la théorie des quatre humeurs, la bile noire venait de la tristesse, et la bile jaune de la colère. Ainsi, lorsque l’on ressentait une de ses émotions, on créerait davantage de bile. Cette théorie a été abandonnée mais l’expression est restée. Remarquez qu’il est rare de manger sereinement ou de ne pas avoir mal au ventre lorsque l’on s’inquiète de quelque chose. Dans la même lignée, l’expression “se mettre la rate au court bouillon”.


Rester en travers de la gorge/Rester sur l’estomac : ne pas réussir à accepter/ne pas pardonner. Cette expression est très visuelle, lorsque l’on vous fait un coup dans le dos, lorsque quelqu’un vous déçoit, vous trahi, vous avez du mal à l’accepter et à le digérer. L’information reste comme coincée, et remarquez parfois la nausée que vous avez lorsque quelque chose vous reste en travers de la gorge !


Il faut donc apprendre à être en paix avec soi-même, avec son corps et le chouchouter, afin que les deux cerveaux se portent bien.

Un exemple simple : regarder les informations ou les réseaux sociaux en mangeant. Si vous voyez une information triste, ou stressante, votre cerveaux l'assimilera comme tel, et au même moment cela se ressentira sur votre ventre. La fin du repas sera peut-être compliquée, la digestion ne sera peut-être pas facile.

On dit aussi qu’il faut assumer ce que l’on mange et ne pas se dire que “c’est mal” lorsque par exemple vous manger un peu trop gras, ou trop sucré. D’une certaine manière, si vous culpabilisez de votre repas, si vous êtes dans un état d’esprit de “c’est mal”, votre corps le prendra comme tel et l’assimilation des nutriments ne se fera pas idéalement, et oui vous grossirez. Je ne dis pas que c’est le mental qui fait grossir, ni qu’il faut penser “c’est bien ce que je mange” à chaque repas gras ou sucré, attention ! Il faut prendre soin de son corps et manger sainement car on se sent réellement mieux (un esprit sain dans un corps sain, une expression qui prend encore tout son sens) mais lorsque vous faites un écart, ne culpabilisez pas de craquer, de vous faire plaisir car l’assimilation des aliments se fera nettement mieux si vous prenez plaisir à manger.


Pensez à prendre des probiotiques lorsque vous prenez des antibiotiques, en tout cas évoquez le sujet avec votre médecin traitant lorsqu’il va vous prescrire les antibiotiques. Ces derniers bouscule la flore intestinale car ils combattent des bactéries et vont donc “tuer” une partie des bonnes bactéries utiles dans le ventre. En prenant des probiotiques, c’est à dire des bactéries qui proviennent souvent du lait, votre flore intestinale ne sera pas bouleversée. Ces derniers s’achètent sans ordonnance.


Pour bien manger, et chouchouter son intestin, il faut savoir reconnaître ce qui est bon pour lui, ce qui est bon pour vous. Savoir bien doser le gluten, le lactose, la viande.. De nombreux livres proposent des recettes adaptées aux intestins, des recettes simples à digérer et qui, pour les personnes souffrants de maux de ventre, seront soulageantes et sans création de stress inutiles. Evidemment, cela demande plus de temps de préparation, mais si le résultat est un ventre sans douleur, ça s'accepte volontiers !


Il existe notamment le régime sans FODMAPs, j’en ai souvent entendu parlé mais je ne me suis jamais vraiment bien renseignée. Il s’agit d’un régime qui a pour but de soulager les symptômes du syndrome de l’intestin irritable. Il préconise des repas sans glucides “fermentescibles”. Ces glucides sont en effet fermentés par les bactéries du côlon et provoquent des symptômes tels que des ballonnements, des gazs et des douleurs abdominales caractéristiques du syndrome de l’intestin irritable. Il y a plusieurs étapes en évitant tout d’abord les aliments riches en FODMAP, puis il faut favoriser les aliments pauvres en FODMAP, et enfin réintégrer progressivement les aliments sources de FODMAP pour tester la tolérance digestive. Tout en pensant à conserver des apports nutritionnels adéquats et à surveiller les symptômes en suivant un plan de réintroduction adapté.


FODMAP est un acronyme pour F = Fermentescibles ; O = Oligosaccharides (Fructanes et galacto-oligosaccharides ou GOS) ; D = Disaccharides (lactose) ; M = Monosaccharides (fructose en excès) ; A = And (et) ; P = Polyols (sorbitol, mannitol, xylitol, maltitol).


Différents livres de recettes, sites, peuvent proposer des recettes ou des guides à suivre pour réaliser ce régime alimentaire. Il faut savoir que parfois, certains aliments se digèrent très bien puis suite à l’apparition des symptômes et à l’arrivée d’une maladie de l’intestin, certains aliments “inoffensifs” avant deviennent compliqués voire impossibles à manger !


Quelques maladies connues

Pour beaucoup de personnes, celles ne connaissant pas les différentes maladies de l’intestin, lorsque l’on dit que l’on a mal au ventre, on a une gastro. Pourtant, la gastro entérite n’est pas la seule maladie de ventre qui existe. D’ailleurs, celle-ci provient d’un virus ; alors que les maladies que nous allons évoquées viennent juste de la manière dont fonctionnent les organes.


Ainsi, beaucoup de malade n’ose pas expliquer ou dire qu’elles sont souffrantes au risque de se voir coller une de ces étiquettes sur le front : “envie de faire caca tout le temps”, “pète sans arrêt”, “se plaint pour rien”, “à soi disant mal tout le temps”.

Ce sont des maladies invisibles, nous n’avons pas l’air malade, parfois on ne vomit même pas ! Et on peut aller bien un matin et très mal après le repas. Il est donc très compliqué de se faire comprendre, alors que pourtant un grand nombre de la population française est touchée par des problèmes de ventre.

Hélas, avoir mal à la tête n’est pas difficile à dire, mais le ventre, étroitement lié à l’anus, rappelle forcément gaz et selles. Donc nous n’en parlons pas, nous n’osons pas. Alors que l’on devrait.


Souvent, lorsque l’on a trop mal au ventre, les médecins ne vont pas forcément chercher plus loin et mettre dans la case du syndrome de l’intestin irritable (SII), aussi appelé le côlon irritable ou colopathie fonctionnelle.

En faisant plus de recherches, vous pouvez alors être diagnostiqué comme étant atteint d’une maladie inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), dans lesquels on trouve la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique.

A cela s’ajoute peut-être, certainement, une intolérance au lactose ou une intolérance au gluten, dans ce dernier cas vous êtes donc atteint de la maladie coeliaque. Vous pouvez aussi supporter difficilement le gluten sans être forcément intolérant ! L’intolérance est quand même quelque chose de fort, et dans tous les cas il n’est pas bon d’abuser du gluten.

Ou peut-être que vous êtes atteint de pullulation bactérienne de l’intestin grêle, Small Intestinal Bacterial Overgrowth (SIBO), peu connu dont on entend un peu plus parler depuis un an avec la sortie du livre “A Fleur De Pet - Le 1er Livre Sur La Maladie Des Hyperballonnés Qui Ont Le Microbiote À L’Envers” de Dora Moutot.


Le SII


D’après le site d’ameli :


Le syndrome de l'intestin irritable (SII) appelé également syndrome du côlon irritable (SCI) associe des troubles du fonctionnement de l'intestin comprenant : des douleurs abdominales, un inconfort, des troubles du transit intestinal (constipation, diarrhée ou alternance des deux).

On parle également de colopathie fonctionnelle.


C'est une maladie fréquente qui touche environ 5 % de la population française. Elle est sans gravité, mais en raison de sa chronicité, elle altère la qualité de vie des personnes qui en souffrent. Le diagnostic est fait habituellement entre 30 et 40 ans. Plus rarement, ce syndrome peut se manifester chez les enfants et adolescents.

Les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes par le syndrome du côlon ou de l'intestin irritable.


Les symptômes du syndrome de l'intestin irritable peuvent être déclenchés ou favorisés par la fatigue ou les situations de stress (changements dans le quotidien, voyages, etc.). Des facteurs psychologiques comme l'anxiété, l'angoisse ou des repas non équilibrés ou trop copieux peuvent également amplifier les symptômes.

Une gastro-entérite peut déclencher un syndrome de côlon irritable.

À l'inverse, pendant le repos ou les périodes de vacances, les symptômes ont tendance à diminuer.


Les symptômes :

  • maux de ventre/douleur abdominale

  • ballonnements abdominaux

  • troubles du transit : diarrhée/constipation


Les MICI


Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, maladie de Crohn et rectocolite hémorragique, se caractérisent par l’inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif, liée à une hyperactivité du système immunitaire digestif.


Concernant la maladie de Crohn, d’après le site d’ameli :


La maladie de Crohn (MC) est une inflammation chronique qui peut toucher les parois de tout le tube digestif, de la bouche à l’anus. Le plus souvent, la maladie de Crohn atteint le côlon (ou "gros intestin") et la partie terminale de l’intestin grêle qui relie l’estomac au côlon.

C‘est une affection qui se caractérise par une alternance de phases d'activité (ou "poussées"), d'intensité variable, et de phases sans symptôme dites de rémission.


Les symptômes :

  • douleurs abdominales (spasmes) parfois fortes, similaires à celles causées par l’appendicite

  • diarrhée chronique parfois abondante et liquide

  • douleurs anales et/ou écoulements de glaire ou de sang par l’anus

  • nausées et vomissements

  • symptômes plus généraux tels que fatigue, amaigrissement, perte d’appétit, fièvre, pâleur liée à une anémie par carence en fer ou en vitamine B12.


D'autres symptômes non digestifs peuvent aussi révéler la maladie de Crohn : des rhumatismes articulaires comme la spondylarthrite ankylosante (inflammation rhumatismale du rachis et des articulations du bassin) ; des problèmes dermatologiques tels que les aphtes buccaux ou l’érythème noueux (boursouflures de la taille d’une noix, dures, rouges et douloureuses, sur les jambes et les avant-bras) ; une atteinte oculaire comme l’uvéite.


Concernant la rectocolite hémorragique, d’après le site d’ameli :


La rectocolite hémorragique (ou "RCH") est une inflammation chronique de la muqueuse intestinale (paroi interne de l’intestin) qui débute au niveau du rectum et s'étend, fréquemment, de façon continue sur une partie ou sur la totalité du côlon. La RCH est une affection qui se caractérise par une alternance de phases d'activité (ou "poussées"), d'intensité variable, et de phases sans symptôme dites de rémission.


Les symptômes :

  • rectorragies (saignement par l'anus)

  • écoulements de glaires sanglantes par l’anus

  • diarrhée accompagnée de glaires et de sang (4 à 20 selles par jour selon l'étendue des lésions rectocoliques)

  • épreintes (fausses envies pressantes et impérieuses d’aller à la selle) ; des douleurs rectales et anales avec contracture du sphincter appelée ténesme ; des douleurs abdominales (spasmes)

  • nausées et vomissements.

  • symptômes plus généraux tels que fatigue, amaigrissement, cassure de la courbe de poids et de taille chez l'enfant, perte d’appétit fièvre, pâleur et essoufflement (parfois liés à une anémie).


Certains symptômes associés à la RCH peuvent être présents : douleurs articulaires d’évolution chronique avec des poussées touchant les articulations des membres (chevilles, genoux, poignets...) ou le rachis (spondylarthrite ankylosante) ; ictère (jaunisse) en cas d'atteinte des voies biliaires ; aphtes buccaux ; psoriasis ; érythème noueux (boursoufflures de la taille d’une noix, dures, rouges et douloureuses, sur les jambes et les avant-bras) ; problèmes oculaires comme une uvéite (inflammation de certaines structures de l'œil : iris, choroïde).


Les intolérances


Nous allons parler là uniquement de l’intolérance au lactose et au gluten.


Concernant l’intolérance au lactose, d’après le site d’ameli :


L’intolérance au lactose est un problème de digestion du sucre contenu dans le lait et ses produits dérivés. Elle provient d'un déficit de lactase. Le lactose, non transformé par la lactase, se retrouve au niveau de l’intestin où il fermente. Cela entraîne des symptômes digestifs inconfortables.


Le lactose est le principal sucre du lait. On ne le trouve d’ailleurs que dans le lait et ses produits dérivés.

Le lactose nécessite une enzyme, la lactase, pour être digéré. La lactase, normalement produite par l'intestin, décompose le lactose provenant de l'alimentation en deux autres sucres (glucose et galactose), qui peuvent être facilement absorbés par l’intestin.


Si la lactase est produite en quantité insuffisante, le lactose n’est pas complètement digéré et parvient dans le côlon (gros intestin) où il est fermenté par des bactéries. Ce processus provoque la production de gaz (hydrogène, dioxyde de carbone et méthane) dans le gros intestin et crée un appel d’eau dans l'intestin grêle. Il en découle une accélération du transit intestinal avec diarrhées, gaz et douleurs.


Le nourrisson ne souffre que très rarement de déficit en lactase. C’est après le sevrage maternel, ou l’arrêt du biberon, que l’activité de la lactase diminue progressivement. Et ce, dans des proportions très variables selon les individus. Certains adultes conservent une activité lactase proche de celle d'un nourrisson et d'autres ont un taux de lactase qui diminue beaucoup avec l'âge.


Il existe donc divers degrés d’intolérance au lactose selon la quantité de lactase encore produite par l’individu. Le lactose fait partie des sucres pouvant être fermentés ou FODMAPs.


L’importance des symptômes varie d’un individu à l’autre. Elle est fonction de l’activité lactase restante et de la quantité de lactose absorbée.

Les symptômes apparaissent le plus souvent entre 30 minutes et 2 heures après l'ingestion de la nourriture contenant le lactose. Ils sont d'autant plus importants que le produit laitier est liquide et bu rapidement et que la quantité de lactose non digérée par la lactase est grande.


Les symptômes :

  • excès de gaz et gargouillis intestinaux

  • sensation de ballonnement abdominal

  • crampes et douleurs abdominales

  • diarrhée


Attention : ne pas confondre intolérance au lactose et allergie aux protéines du lait de vache L'allergie est une perturbation du système immunitaire. L'allergie aux protéines de lait de vache, survenant le plus souvent chez le nourrisson et l'enfant, provoque des symptômes digestifs (douleurs abdominales, vomissements, diarrhée), mais aussi respiratoires (congestion nasale, toux, éternuements), et dermatologiques (urticaire, eczéma atopique).

Il n'existe pas d'allergie au lactose.

L’intolérance au lactose n’entraîne pas de risque de complications, contrairement à l’allergie aux protéines de lait.


Concernant l’intolérance au gluten, d’après le site d’ameli :


La maladie cœliaque ou intolérance au gluten est une maladie intestinale chronique et auto-immune liée à l'ingestion de gluten, formé à partir de la gliadine contenue dans certains produits céréaliers. Elle survient chez des personnes génétiquement prédisposées.


Lors de l’absorption d’aliments contenant du gluten, le système immunitaire des personnes concernées réagit à la présence de la gliadine, protéine du gluten, en produisant divers anticorps. La maladie cœliaque est donc une maladie auto-immune. À terme, cette réaction auto-immune anormale cause des lésions de la paroi intérieure de l'intestin (atrophie des villosités de la muqueuse intestinale), avec deux conséquences : la digestion est altérée et l’organisme assimile moins bien la majorité des nutriments (protéines, graisses, etc.), minéraux et vitamines (fer, calcium, vitamine D, vitamine B9 ou acide folique, etc.)


Maladie fréquente, l’intolérance au gluten peut donner lieu à des symptômes mineurs ou peu caractéristiques. Contrairement à l'allergie alimentaire (et en particulier à l'allergie au gluten) qui provoque des symptômes survenant immédiatement après l’ingestion de gluten (allergène), l'intolérance au gluten apparaît de manière progressive et s’installe dans la durée. Aussi, l'intolérance au gluten passe souvent inaperçue : chez les adultes, elle est diagnostiquée en moyenne plus de dix ans après l’apparition des premiers symptômes.


Le gluten se forme lors de l'hydratation d'une pâte et résulte de l’association, avec d'autres éléments, de deux protéines présentes dans le grain de certaines céréales : les gliadines (en cause dans la maladie cœliaque) et les gluténines.

Ces protéines sont présentes dans : les différentes espèces de blé (blé dur, épeautre, kamut) ; l'orge ; le seigle ; les hybrides de ces variétés (par exemple, le triticale, issu du croisement du blé et du seigle).


Les symptômes chez l’adulte :

  • diarrhée chronique (symptôme le plus courant, mais une constipation survient parfois)

  • dans certains cas, la personne atteinte souffre de douleurs abdominales ou d’un ballonnement (sensation de tension dans l’abdomen), associé à des flatulences (émission de gaz intestinaux).

  • perte de poids éventuelle

  • symptômes non digestifs fréquents et souvent au premier plan dans l'intolérance au gluten : une fatigue prolongée ; une anémie par carence en fer ou en vitamine B9 (acide folique) ; des aphtes récidivants ; une dermatite herpétiforme ; une fracture par ostéoporose ; une stérilité inexpliquée par ailleurs ; une neuropathie périphérique (atteinte des nerfs des membres).


Les symptômes de la maladie cœliaque sont très variables d’un individu à l’autre


Le SIBO


D’après le site doctissimo (je n’ai pas trouvé d’article sur le sujet sur le site d’ameli) :


Acronyme de Small Intestinal Bacterial Overgrowth - soit pullulation bactérienne de l’intestin grêle -, le SIBO désigne une affection intestinale liée à la présence excessive et anormale de bactéries dans l’intestin grêle.


Le SIBO est provoqué par la migration des bactéries du côlon vers l’intestin grêle. Alors que l’intestin grêle sert à l’absorption des aliments, le côlon a pour fonction de fermenter ce qu’il en reste. C’est pourquoi ces deux portions de l’intestin sont tapissées de bactéries distinctes. En remontant dans l’intestin grêle, les bactéries du côlon débutent beaucoup trop haut et trop tôt leur travail de fermentation, provoquant un inconfort digestif plus ou moins important.


Les symptômes :

  • ballonnements

  • flatulences

  • éructations

  • douleurs abdominales

  • diarrhées, qui peuvent conduire à une perte de poids

  • il est fréquent que les patients soient carencés en vitamine B12, ce qui peut se manifester par des épisodes de dépression, de pertes de mémoire ou de fatigue.

  • les bactéries peuvent aussi rendre la paroi intestinale plus poreuse et provoquer le phénomène de "leaky gut". Autrement dit, des particules d’aliments non parfaitement digérés peuvent passer dans le sang et déclencher une réaction de défense de l’organisme. Elles peuvent également gagner le côlon et perturber l’équilibre du microbiote de cette portion de l’intestin, favorisant la prolifération de bactéries opportunistes.


Les symptômes du SIBO sont communs à d’autres pathologies digestives telles que la maladie cœliaque, l’intolérance au lactose et l’intestin irritable. Il est donc indispensable de rechercher les facteurs de risque spécifiques du SIBO et d’exclure ces autres maladies.


Les témoignages


Cet article est venu à la base d’une idée de partage de mon expérience personnelle, mon histoire. J’ai ensuite décidé d'impliquer des membres très proches de mon entourages qui subissent ces maux au quotidien. Mon cas est vraiment de loin un des moins pire, mais je vais commencer par partager mon témoignage, en suivant les questions que je leur ai posé, puis je partagerai les témoignages de Romane, Michaël, Nathalie et Maïlys.


Depuis quand souffres tu ?


En novembre 2018 j’ai eu un souci de santé impliquant le ventre, qui a duré un mois voire un peu plus. Depuis ce moment là, il m’arrive de régulièrement souffrir, parce que je porte une attention constante sur mon ventre de peur qu’il m’arrive de nouveau cet épisode très compliqué.


Sais-tu exactement ce que tu as ?


D’après la gastro-entérologue, le syndrome de l’intestin irritable. Ça ne m’a pas choqué, ma mère, mes deux sœurs, ma grand-mère maternelle, et une bonne partie des femmes de la famille de ma mère en souffrent. Alors ce diagnostic, sans examens de la part du praticien, ne m’a pas étonné.


Quels sont tes symptômes ?


Maux de ventre, sensation de lourdeur d’estomac, que je ne digère pas. Nausées, il m’est arrivée d’avoir une période de nausées matinales. Ventre extrêmement gonflé, ballonnements.


Sais-tu d'où ça vient ?


Depuis que ça semble avoir commencé, sachant que je ne me suis jamais plainte de mon ventre avant ; et grâce au chemin que j’ai parcouru depuis, je pense que ça vient en grande partie du stress. Je porte une attention trop grande sur mon ventre depuis qu’il m’est arrivé le soucis de santé qui m’a beaucoup affecté psychologiquement, et j’ai très peur que ça se reproduise. Depuis j’observe mon ventre et l’écoute beaucoup trop dans les moments où je ne suis pas chez moi, au travail, en transports, en voyage… Mais lorsque je suis en repos, chez moi, en famille, donc entourée et apaisée, je ressens des maux de ventres rares pour des digestions difficiles, et quelques nausées ou moments où je suis “patraque”, qui n’ont rien d’anormal.


Quels sont les médecins que tu as vu ?


Je vais bientôt aller voir une psychologue, pour régler le problème à la source. Rien ne sert de se gaver de médicaments si on ne règle pas le souci de base. J’ai vécu un épisode compliqué et depuis j’ai des maux de ventre inhabituels et un stress accru de ce côté là. Une thérapie me permettra d’aller mieux. Sinon, j’ai vu avant cette prise de conscience et donc cette décision : un médecin généraliste, une gastro-entérologue, un praticien de la médecine traditionnelle chinoise et un homéopathe


Quels sont les examens que tu as fait et traitements que tu as pris ?


J’ai fait des prises de sang, des analyses pour savoir si j’étais intolérante au gluten, le prélèvement “Hélikit” pour savoir si je n’avais pas la bactérie helicobacter pylori qui infecte la muqueuse gastrique et donc peut créer notamment ulcère ou gastrite, et coproculture.

Pour les médicaments, j’ai actuellement un traitement de fond d’homéopathie, j’ai pris divers “médicaments” naturels de plantes, je prend du Carbolevure lorsque je suis trop ballonnée, du Débridat si j’ai trop mal au ventre, Vogalen pour les nausées. Ça peut m’arriver de prendre du Smecta pour les diarrhées, j’ai déjà pris divers probiotiques, et levures. J’ai aussi pris des médicaments contre les remontées acides tel que Gaviscon, souvent accompagnés d’un médicament contre les ulcères (je crois), dont je ne me souviens plus le nom.


Comment vis-tu aujourd'hui avec ?


C’est très particulier, je ne dirai pas que je vis mal avec, mais je ne vis pas bien non plus. La preuve, depuis ce fameux élément déclencheur, il n’y a pas eu un moment où je n’ai pas cherché à comprendre, et où je n’ai pas voulu voir de nouveaux spécialistes. J’ai besoin de trouver pourquoi et comment résoudre ce problème.

Ça gâche des moments, ça crée du stress, surtout au travail. Des choses ne peuvent plus être mangées, il faut s’adapter. J’ai besoin de manger lentement dans un cadre apaisant, j’ai besoin d’aller aux toilettes régulièrement, et souvent le stress me fait aller aux toilettes et si je ne fais rien, je stresserai encore plus. Les moments de crises sont très handicapants, et on ne peut pas les prévoir.


Et vous ?


Romane R., 18 ans : "Je ne sais pas ce que ça fait de ne pas avoir mal au ventre"

  • A commencé à se plaindre du ventre depuis ses 3 ans mais dans ses souvenirs, a mal depuis toujours

  • Ne sait pas exactement ce qu’elle a mais certainement le syndrome de l'intestin irritable

  • Symptômes : Peut aller à la selles 5 fois par jour, douleurs diverses au niveau du bas ventre, pics d'anxiété suite aux douleurs, nausées constantes, baisse d'attention car est "concentré" sur la douleur

  • Ne sait pas d’où ça vient mais c’est certainement génétique

  • A vu un gastro-entérologue, un médecin généraliste et un homéopathe

  • A dû faire des prises de sang et échographie, a pris probiotiques, compléments alimentaires, homéopathie, médicaments plus conventionnels tels que Vogalen contre les nausées et vomissements, Debridat en cas de maux de ventre, Spasfon si les maux de ventre sont moins lourds et du Mercalm en voiture contre le mal des transports

  • Pour “vivre avec”, elle essaye de respirer souvent, va aux toilettes régulièrement au cas où, se masse le ventre puis "fait avec" parce qu'il n’y a pas de solution


Michaël S., 24 ans : “Ce n'est pas tabou !”

  • Souffre depuis 2017, à 22 ans

  • A une MICI (maladie inflammatoire chronique de l'intestin)

  • Symptômes : Crampes d'intestin, diarrhée ou constipation

  • Ne sait pas vraiment d’où ça vient mais pense que c’est sûrement psycho-émotionnel

  • A vu un gastro-entérologue puis homéopathe

  • A fait une coloscopie, prélèvement intestinaux, prises de sang et il prend du Pentasa, puis sous recommandation de l'homéopathe Permea Regul

  • C'est rentré dans son quotidien donc ça va, mais il a toujours besoin d’avoir des wc à proximité ! Pour lui, si ça dure ça ne se réglera pas tout seul ! Il faut faire attention à ce qu'on lit sur internet car chaque personne est différente !


Nathalie R., 49 ans : “Le Débridat et le Citrate de Bétaïne sont mes meilleurs amis”

  • Souffre depuis l'âge de ses 20 ans

  • On lui dit qu’elle a le syndrome de l'intestin irritable mais ne sait pas exactement car n’a jamais réalisé de tests plus poussés

  • Symptômes : Ventre lourd et impression qu'il digère sans cesse, nausées, ne supporte plus de manger certains aliments, ballonnements

  • Ne sait pas d’où ça vient

  • A vu un médecin généraliste, gastro-entérologue, homéopathe, naturopathe

  • N’a jamais fait aucun examen car sa gastro-entérologue a dit que pour le moment ce n'est pas nécessaire ; Prend du Debridat si mal au ventre, du Smecta contre la diarrhée, Spasfon pour des plus petits maux de ventre, Citrate de Bétaïne ppur aider à digérer, et de l’homéopathie

  • Pour “vivre avec”, elle élimine certains aliments qui lui sont désagréables et si elle veut vraiment en manger alors elle prend des médicaments


Maïlys R., 22 ans : “Au quotidien c’est devenu de plus en plus une angoisse”

  • Elle daterait sa première vraie crise marquante pour l’anniversaire de ses 14 ans, à l’été 2011

  • On lui a dit qu’elle avait le côlon irritable, a une intolérance au lactose mais c’est elle qui le dit, elle a jamais eu aucun diagnostic mis à part le médecin qui lui a dit “vous avez le côlon irritable comme votre mère”

  • Symptômes : En dehors des règles, car à ce moment du mois c’est pire, c’est principalement rarement de la constipation, ventre qui gonfle, qui durcit et est douloureux, des gazs et parfois quand c’est très douloureux, grosse crise, petites bulles en bas du ventre presque au niveau de l’utérus, et diarrhée

  • Elle pense que ça vient d’une intolérance au lactose et potentiellement d’une intolérance au gluten ; mais ces deux intolérances sont liées au côlon irritable puisque ce sont deux agents irritants

  • A seulement vu un médecin généraliste

  • N’a jamais eu d’examen pour ça, elle prend du Débridat si mal de ventre, Citrate de Bétaïne quand le ventre est alourdi, homéopathie en cas de crise

  • Elle le vit mal, avec le confinement pas trop mal car n’a pas à sortir de chez elle ; ça l’empêche d’aller chez les gens car peur d’avoir mal au ventre et d’avoir besoin d’aller à selles chez les gens. Vit pas du tout bien avec d’abord pour le côté handicapant genre certains aliments allaient bien et d’un coup ça va plus, le fait qu’aller au restaurant est compliqué et ne fait pas ses besoins ailleurs que chez elle et si il y a des gens ça la stresse donc elle ne le vit pas du tout bien. Et tout dépend de ses moments de stress qui peuvent accentuer les symptômes.



J’espère que vous aurez pu apprendre des choses avec cet article, et que pour ceux qui souffrent de ces maux, vous arriverez à ouvrir la discussion avec vos proches.


A très vite dans un nouvel article !


C.

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