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La contraception #1

La contraception c’est l’ensemble des moyens qui vont être utilisés aussi bien par la femme que par l’homme afin d’éviter la grossesse. Nous allons vous présenter des méthodes diverses mais aussi vous parler de ce qui est en recherche pour l’avenir de nous tous.


Nous précisons également que ces méthodes ne sont pas efficaces à 100%, l'efficacité va dépendre de beaucoup d'éléments. Par exemple, si il y’a une erreur d’utilisation ou un oubli alors l’efficacité sera plus faible voir nulle.


N’hésitez pas à nous informer si il y a des méthodes qui ne sont pas citées dans cet article. En effet, nous ne sommes pas médecins et nous ne connaissons pas forcément tous les moyens de contraception.

De plus, nous n’avons pas utilisés tous les moyens de contraception dont on parlera.

Également, nous nous excusons par avance si nous nous focalisons sur les techniques utilisées lors des rapports hétérosexuels. Il existe aussi des moyens de protection pour les relations sexuelles homosexuelles, et il ne s’agit là que de protection contre les IST et non de contraception puisqu'il n’y a pas de risques de grossesse dans une relation n’impliquant pas un pénis et un vagin.


Cet article devait se faire en une seule partie, mais à l’écriture, il s’est avéré être bien plus long puisque nous avons essayé d’être le plus exhaustif possible. Du coup, nous avons décidé de le sortir en deux parties. Celle-ci traitera des moyens certainement les plus “connus”, à savoir le retrait, le préservatif, la pilule et l’implant. Puis un second, qui sortira demain, parlera des moyens moins “connus” ou beaucoup moins utilisés.


Avant de commencer, il faut rappeler qu’avant d’arrêter toute protection quelle qu’elle soit, il faut être sûr(e) de son ou sa partenaire. De ce fait, il est nécessaire de se faire dépister, chacun de son côté. N’hésitez pas à vous rapprocher de votre médecin ou du planning familial le plus proche pour en savoir plus.


Le retrait et le calcul des cycles

Nous avons voulu commencer par ces techniques car elles sont fréquemment utilisées, mais très peu efficaces seules. L’avantage est que ces techniques sont naturelles et ne nécessitent pas d’acheter quelque chose pour ça.


Le retrait consiste à retirer le pénis du vagin au moment de l’éjaculation. Ainsi cela évite que le sperme aille dans le vagin.

Le calcul des cycles consiste à coucher avec son partenaire en étant protégé au moment de l'ovulation mais ne pas se protéger lorsque la femme n’est plus en cours d’ovulation, donc en suivant son cycle menstruel grâce à une application, un calendrier et en prenant sa température notamment.


Pour le retrait, cette technique seule est peu fiable. En effet, du liquide pré-séminal pourrait avoir déjà été en contact avec les muqueuses vaginales, et certains spermatozoïdes présents dans ce premier liquide pourrait aller féconder l’ovule.

En revanche, se retirer en plus de l’utilisation d’une autre contraception permet d'augmenter le % de réussite de la première contraception de base (préservatif, contraception hormonal…).


Pour le calcul des cycles, c’est un peu la même chose. Le risque est que parfois le cycle sera mal calculé ou que même en ayant une relation sexuelle pendant les menstruations, l’ovule soit fécondée. Ça peut donc être une technique à utiliser en plus d’une autre technique de contraception. A noter qu'un cycle varie énormément d'une femme a l'autre et qu'une femme peut ovuler plusieurs fois dans le mois, très rare mais possible, et une grossesse n'est pas à exclure même pendant ses menstruations.


Les préservatifs


Il existe deux types de préservatifs : les préservatifs externes “masculins” et internes “féminins”.


Les plus connus sont les préservatifs externes, puisqu’ils peuvent s’acheter en grandes surfaces alors que les préservatifs internes sont trouvables uniquement en pharmacie en libre service et sans ordonnance.


Le préservatif externe sera utile lors des relations vaginales, anales et orales (fellation, cunnilingus et anulingus). Concernant le préservatif interne, il sera utile que lors des relations vaginales (edit suite à un message d'une lectrice : il est également possible de l'utiliser lors d'une pénétration anale, à condition d'enlever l'anneau interne). Ce dernier a l’avantage de ne pas être composé de latex donc il n’y a aucun risque d’allergie. Certains préservatifs externes sont sans latex également mais ils sont plus chers et moins facilement trouvables en magasin.


Le préservatif externe se met sur un pénis en érection au moment de l’acte alors que le préservatif interne peut être positionné un moment avant l’acte.


ATTENTION, il est fortement conseillé d’ajouter du lubrifiant sur le préservatif lorsqu’il est mis sur le pénis avant pénétration, pour que cette dernière soit plus agréable. Bien que les préservatifs soient vendus “lubrifiés”, il s’agit en réalité d’un lubrifiant qui sert à aider au déroulage du préservatif et non à assurer un rapport agréable !


Si vous avez entendu parler du remboursement des préservatifs arrivé en fin 2018, sachez que les critères sont très précis. Cela concerne uniquement les préservatifs externes de la marque “Eden” et “Sortez couverts !” qui sont remboursés par la sécurité sociale à hauteur de 60%, pour les 40% restants il faut voir avec la mutuelle complémentaire. Et évidemment, comme tout médicament, pour avoir droit à un remboursement de préservatif, il faut avoir une ordonnance d’un médecin.


L’avantage est que c’est l’unique moyen de contraception qui protège d’une grossesse indésirable ET des infections sexuellement transmissibles (dont le VIH).


Mais hélas, son usage unique pousse à l’achat régulier de nouvelles boîtes, et le risque que le préservatif craque existant, il est conseillé d’adopter une seconde méthode de contraception si on veut être sûr. Ne surtout JAMAIS réutiliser un préservatif usagé !


Protection des IST : Pour avoir des relations orales en se protégeant contre les IST, il est fortement conseillé d’utiliser une digue dentaire qui est un morceau de latex à positionner sur la vulve ou l’anus. Difficile à trouver et au prix assez élevé, vous pouvez donc vous le fabriquer vous-même en découpant un préservatif !


La pilule

La pilule contraceptive féminine c’est un petit comprimé pris par la femme par voie orale. Cette pilule doit être prise tous les jours et dans l’idéal à la même heure, l’important est surtout de ne pas oublier la pilule dans une journée. Il y’a deux types de pilules qui sont les pilules oestroprogestatives, dites “combinées” ou les microprogestatives.


Dans les premières, il y a plusieurs progestatifs, plusieurs hormones alors qu’il n’y a qu’un seul progestatif dans les secondes.


La pilule se prend pour la première fois lors du début de la vie sexuelle ce qui veut donc dire qu’il n’y a pas d’âge pour commencer la pilule comme il n’y a pas d’âge pour débuter sa vie sexuelle. Il est important de dire que chacun mène sa vie à sa propre manière ! Evidemment, certaines pilules peuvent aussi être prescrites contre l’acné, les douleurs de règles, kystes ovariens… puisque les hormones contenues dans les pilules peuvent jouer sur tout cela. De ce fait, une jeune femme peut très bien prendre la pilule et être toujours vierge.


Toutes les femmes ne prennent pas la même pilule, à chaque femme une pilule adaptée. Pour savoir quelle pilule vous convient, il faut notamment faire attention aux symptômes lors de la prise de la pilule, si il y’en a. C’est pour cela qu’à chaque changement de pilule il est souvent recommandé de faire une prise de sang pour savoir comment la pilule est acceptée par le corps. Également, selon la personne, la pilule prescrite ne sera pas la même car tout dépend de la patiente, notamment pour les fumeuses, les microprogestatives vont être préférables.


Si vous vous sentez anormalement mal après la prise de la pilule (ex : maux de tête, prise de poids..), n’hésitez pas à consulter afin qu’on vous change votre comprimé.


Pour que le changement se passe bien, il faut finir votre ancienne plaquette puis attendre 7 jours. Après ces 7 jours et à l’enclenchement des règles, ces deux conditions sont essentielles, vous pouvez débuter votre nouvelle plaquette avec votre nouveau comprimé. Le médecin saura indiquer tout cela.


Comme pour le préservatif, son efficacité va dépendre de son utilisation, si il y’a des oublis, des vomissements ou une diarrhée dans les heures qui suivent la prise de la pilule, l'efficacité sera alors moins forte.


L’avantage de la pilule est que c’est simple à prendre, très souvent remboursé par la sécurité sociale et la protection est très efficace. Néanmoins, comme il s’agit d’hormones, de nombreux effets indésirables existent mais ce ne sera pas pareil pour toutes les femmes. Chacune réagiront différemment à la prise de pilules.


Lorsque il y’a un oubli, mais également pour tout oubli de contraception en général, il y’a une solution et c’est la pilule du lendemain. Cette pilule doit être prise au plus tôt (72h après grand maximum) afin que l’efficacité reste la plus élevée. En effet, plus vous attendez pour la pilule du lendemain moins la protection sera puissante et de ce fait, le risque de grossesse augmentera.

La pilule du lendemain se trouve en pharmacie et elle est gratuite pour les mineures. Autre détail très important, vous n’avez pas besoin d’une ordonnance afin de l’obtenir, mais si vous avez une ordonnance, la pilule vous sera remboursée à 65% par la sécurité sociale. Si vous ne pouvez pas avoir d’ordonnance, il vous suffit juste de vous présenter à la pharmacie la plus proche et en plus de manière anonyme si vous le souhaitez.

Et, lancée en 2009, la pilule du surlendemain peut être prise jusqu'à 120h (5 jours) après "l'accident".


L’implant

L’implant est comme une pilule, mais dans le bras.


Posée par un médecin grâce à une petite incision, et à garder pendant 3 ans au plus, c’est un moyen d’être protégé des grossesses sans se soucier de l’heure de prise de la pilule.



Autre avantage, en cas de diarrhée ou vomissements, aucun risque que le contraceptif ne fasse pas effet car l’hormone se “déverse” directement dans le sang.


Les effets indésirables sont donc les mêmes qu’avec une pilule, néanmoins, l’implant étant microprogestatif, il est possible que la patiente n’ait plus ses règles, exactement comme avec les pilules microprogestatives.


L’implant est un contraceptif dit “de deuxième intention”, cela veut dire que ce ne sera pas le premier contraceptif proposé à une femme. Il sera proposé comme préférable pour les patientes ayant des contre indications à d’autres contraceptifs, pour celles oubliant trop souvent leurs pilules et celles ayant une intolérance aux contraceptifs oestroprogestatifs ou au DIU (qu’on verra juste après).



Rendez-vous demain pour la seconde partie de cet article.



A&C.

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