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L’écologie : comment changer les choses ? - Partie 2

Dans cette deuxième partie d’article concernant l’écologie, les astuces seront plus ou moins simples, car chaque personne peut y consacrer plus de temps ou d'argent selon sa vie personnelle et professionnelle.

Certaines astuces sont aussi un moyen de "faire soi-même" des produits, cet article est donc un article sur l'écologie mais également sur les produits "faits maison" pour arrêter d'acheter plein de produits pour faire le ménage notamment !


Je vous invite à lire la première partie de l’article sortie hier, proposant des solutions à des problèmes concrets, et une réflexion sur l’écologie en elle-même. Pour cette partie d’article, nous évoquerons des techniques que l’on peut adopter sans changer toutes nos habitudes, ce qu’on peut acheter et ce qu’on peut faire soi-même. Tout est toujours dans l’optique de diminuer ses déchets. Pour cette partie là, il ne s'agit pas d'évoquer des situations particulières comme celui d'hier donc il est plutôt safe pour tout le monde !


Concernant les techniques que l'on peut adopter sans changer toutes nos habitudes, et qui n’ont pas encore évoquées dans l’article d’hier :


  • Nettoyer avec du vinaigre blanc : ça sert à détartrer, à désinfecter et en mélangeant avec du bicarbonate de soude ça permet de nettoyer les joins pour bien décrasser. Mélanger avec du liquide vaisselle, vous pourrez nettoyer vos portes de douches. Le vinaigre blanc, bien que son odeur soit bien prononcée, peut remplacer de nombreux produits et ainsi éviter l’achat de trop de bouteilles plastiques avec des produits différents.


  • Acheter en friperies/sites de secondes main : utilisez Vinted, Leboncoin… Cela permet de donner une seconde vie aux vêtements, de les payer moins cher et d’éviter de participer au travail des enfants dans les usines des grandes chaînes de magasins. Vous aussi, donnez ou vendez vos vêtements au lieu de les jeter lorsqu’ils ne vous vont plus. S’ils sont trop en mauvais état, n’hésitez pas à en faire des chiffons.


  • Arroser ses plantes avec l’eau non potable : récupérer l’eau de pluie, ou utiliser des fonds de gourdes, de bouteilles ou de verres.


Nous pouvons ensuite acheter et fabriquer certaines choses pour favoriser le zéro déchet. Pour les prix, tout dépend où vous faites vos achats, les matériaux de ce que vous achetez et évidemment la quantité.

Pour les boutiques où acheter tout ça, il y a évidemment internet mais dans l’optique de réduire ses déchets et le transport, il vaut mieux se déplacer dans les enseignes. Je ne peux pas vous citer toutes les enseignes de chaînes et encore moins les petits magasins indépendants mais je vais tenter de vous en citer quelques uns dans lesquels je suis déjà rentrée ou bien je suis passée devant.


  • Nature et découvertes propose certains de ces produits mais également des livres et du matériel pour tout ce qui est massage, relaxation, sophrologie… Pour les Hauts-de-France, vous pouvez notamment en trouver à un à Lille à Euralille entre la gare Lille-Flandres et Lille-Europe. Pour mes amis de Gironde que je n’oublie pas, vous en avez quatre, un dans la galerie marchande du Carrefour de Bègles, un à Bordeaux Lac, un dans la galerie d’Auchan Mériadeck et un à Mérignac Soleil.


  • Day by Day est une épicerie en vrac qui permet d’acheter ses produits sans emballage et vous pouvez ainsi venir acheter avec vos sachets en tissus (que vous pouvez créer vous-même) tout type de produits pour éviter les déchets ! J’ai découvert ce magasin à Amiens, mais vous en avez aussi un à Croix, Dunkerque, Lille et Valenciennes. Dans le sud-ouest, à Biarritz, Bordeaux, Pau et Toulouse !


  • Beaucoup de magasins bio peuvent proposer ce genre de produits également, la biocoop, bio’c bon, le marché de Léopold (Langon, 33), Biomonde (Amiens, 80)...


Si vous souhaitez créer vos propres petits sacs en tissus réutilisables pour aller dans des épiceries en vrac, pas besoin d’être un as de la couture, avoir des bases suffit.

Prenez un morceau de tissu de 50x25cm (ça peut être un vieux bout de tee-shirt !) et un ruban/cordon de 60 cm. Evidemment, selon la taille que vous voulez donner à votre sac, selon ce que vous voulez que ça contienne, n’hésitez pas à prendre des matériaux plus grands tout en respectant une certaine proportionnalité.

Posez votre rectangle de tissu dans le sens de la longueur, repliez et cousez une bande de 1cm de tissu sur l’envers.

Glissez votre cordon dans ce petit espace.

Pliez le tissu en deux en cousant les côtés restants : le bas et le côté.

Retournez le sac sur l’endroit et terminez en nouant les 2 bouts du cordon.


Pour diminuer la consommation de plastique, vous pouvez acheter une brosse à dent en bambou. Certes plus chères à l’achat que des brosses à dents classiques et surtout moins facilement trouvables, cela reste des brosses à dents tout à fait classiques. Une fois utilisée, jetez-les au compost pour une meilleure décomposition.


Et lorsque vous buvez une boisson pour laquelle vous ne pouvez pas vous passer de pailles : achetez une paille en inox, en verre ou en papier (tout autre matériau que le plastique)! Ainsi, vous réutilisez votre paille après chaque utilisation en la nettoyant et vous ne jetterez plus de plastique inutilement. D’ailleurs n’hésitez pas à refuser les pailles dans les restaurants et bars qui en mettent automatiquement (avant que la boisson arrive, sinon le déchet est quand même là…). Vous pouvez acheter également des petits goupillons pour nettoyer correctement l’intérieur. Il s’agit du même outil que pour nettoyer les biberons des bébés mais en plus fin pour rentrer dans les pailles. Ils sont souvent vendu avec les pailles mais sinon, ils sont facilement trouvables.

Toujours pour diminuer la consommation de plastique, achetez des cotons tiges en bois ou en bambou. Comme des cotons-tiges classiques, plus difficiles à trouver, la partie habituellement en plastique est là en bois. Sinon, pour le zéro déchet, vous pouvez vous procurer un oriculi, qui est en réalité un cure oreille que vous pouvez nettoyer et réutiliser ; ou vous pouvez acheter un coton tige réutilisable (je ne sais pas si ça fonctionne bien, c’est en plastique).


Pour éviter d’utiliser des cotons et d’en jeter ainsi une grande quantité, notamment pour le démaquillage, vous pouvez utiliser des cotons lavables. Faciles à faire soi-même si vous le souhaitez avec des serviettes en “fin de vie” et des tee-shirts.


Pour arrêter d’utiliser des protections hygiéniques jetables, tels que les tampons ou les serviettes, qui ont un impact important sur la santé et l’environnement comme déjà évoqué dans cet article, vous pouvez utiliser des protections lavables. Vous pouvez utiliser la coupe menstruelle “cup” si vous êtes à l’aise avec ça, ou préférez les culottes ou serviettes hygiéniques lavables. Certes chères à l’achat, c’est très rapidement rentabilisé et ça diminue totalement le nombre de déchets en lien avec les menstruations. Vous pouvez même créer vous-même les culottes en suivant des tuto sur internet avec les tissus adéquats. Et on le rappelle, pas de tampon ni de serviettes dans les toilettes !

Lorsque vous avez un reste d’un plat, mettez le dans un plastique (tupperware), en faisant attention à mettre dans le frigo les plats uniquement froid/bien refroidi ! En effet, si vous mettez quelque chose de chaud dans votre frigo, il tirera davantage d’électricité et donc d'énergie pour refroidir votre plat ; alors que si c’est déjà bien refroidi, il tirera moins. C’est également mieux pour la prolifération des bactéries. Si vous n’avez pas assez de contenants plastiques, vous allez vouloir recouvrir par de l'aluminium ou du film plastique. Vous pouvez alors choisir une alternative plus respectueuse de la nature : le bee wrap. Il s’agit d’un emballage réutilisable à la cire d’abeille. Ça fonctionne comme le film alimentaire sauf que vous pourrez le nettoyer pour vous en resservir.

Autre astuce : mettre un bol ou une assiette creuse sur le reste dans le frigo !


Vous pouvez vous procurer ou créer un tawashi pour faire votre vaisselle et éviter le déchet de l’éponge usée. Il s’agit d’une éponge créée avec de vieux vêtements, collants ou chaussettes. Sur la photo, un des tawashi créé par ma sœur avec des chaussettes devenues trop petites. Pour cette création, vous aurez besoin du vêtement à réutiliser et d’une planche de bois avec des clous plantés dedans ou en utilisant des épingles à linge et une boîte en carton carrée.

L’avantage du tawashi : arrêter d’acheter et jeter des éponges mais également recycler ses vieux vêtements (surtout les manches, chaussettes, collants).

Pour diminuer la consommation de plastique et la production de déchets : nettoyez vous avec des savons solides ! Pour les mains, le pain de savon au lieu du savon liquide, idem pour le corps, et pour les cheveux, achetez un shampoing solide.

Pour les shampoings, attention à la composition, notamment si il y a du silicone dedans. Non seulement cela crée comme une couche plastique sur votre cuir chevelu, rendant certes vos cheveux brillants et faciles à démêler mais cela va étouffer votre cuir chevelu mais en plus, de nombreux silicones prennent des centaines d’années à se dégrader dans l’environnement. Donc en partant dans les égouts, ça prendra des années à disparaître.


Idéalement, vérifiez les compositions des produits pour faire attention à ce que vous mettez sur votre peau. Pour ça, n’hésitez pas à utiliser les applications Yuka et InciBeauty en scannant les produits. Et même si vous restez aux nettoyants liquides, privilégiez les meilleurs produits possibles pour votre peau mais aussi en pensant à ce qui sera rejeté dans les égouts lors de votre rinçage. Si vous n’avez pas la possibilité de scanner ou d’installer les applications, vous pouvez toujours consulter ce site qui compare les différents pains de savon et leurs composition. Un peu plus bas dans l’article, lorsque nous évoquons le savon de Marseille, un petit point sur la composition des produits est proposé.


Vous pouvez créer vos propres savons (attention à la recette, notamment avec la soude utilisée qui peut devenir corrosive et donc très néfaste pour la peau si le temps de cure et les doses ne sont pas bien respectées, préférez plutôt la soude liquide plutôt que la soude en flocons). Vous pouvez aussi acheter des kits tout prêts pour vos créations, je pense notamment à Aroma-Zone, dont plusieurs magasins sont à Paris, qui vendent tout pour faire vos propres nettoyants. Avec les recettes, vous ne prenez donc aucun risque. Vous pouvez aussi consulter leur site internet qui vous donne des recettes adaptées et les produits à acheter.


N’utilisez pas du déodorant en spray mais du déodorant solide. Il reste certes le déchet de l’emballage mais il n’y a pas le gaz ! Vous pouvez même vous le créer vous-même avec cette recette classique : huile de coco, bicarbonate de soude, fécule de maïs et huile essentielle de palmarosa (qui a des effets anti-microbiens).


Pour faire sa vaisselle et éviter le déchet du liquide vaisselle, remplacez le par du savon de Marseille ! Attention cependant à acheter un VRAI savon de Marseille, comme le Sérail, Fer à cheval, Marius Fabre ou la Savonnerie du Midi. Il doit y avoir au minimum 72% d’huile végétale, et lorsque vous lisez les compositions, voilà ce qu’il faut comprendre :

  • Sodium olivate = huile d’olive

  • Sodium cocoate = huile de coco (extraite de copeaux de noix de coco fraîche) ou de coprah (copeaux secs)

  • Sodium chloride = sel

  • Sodium hydroxide = soude caustique, corrosive à l’état brute, elle est l’ingrédient de base des savons

  • Sodium palmate = huile de palme

  • Sodium tallowate = graisse animale


Lorsqu’on revient au soucis de la déforestation, utiliser des produits à l’huile de palme est peu ingénieux. Concernant la graisse animale, ça remplace les huiles végétales et ça coûte moins cher au fabricant. Ça n’apporte rien à la peau mais ne l'abîme pas pour autant, et lorsque vous prenez le savon de Marseille pour faire la vaisselle il y a un risque que cela laisse une pellicule graisseuse sur la vaisselle. Concernant l’achat de savons à la graisse animale, tout est alors question d’éthique, je vous conseille cet article sur la question. Hélas souvent, l’huile de palme va être là pour remplacer la graisse animale. Ne reste plus qu’à trouver une savon avec ni l’un, ni l’autre ! (Et nous ne parlons pas là que de savon de Marseille mais pour tous produits corporels)

Si vous utilisez le savon de Marseille pour vos lessives, éviter ceux avec de la glycérine ajoutée, puisque ça risque de graisser. En effet, la glycérine est très bonne pour la peau, c’est un agent hydratant mais il s’agit d’un liquide visqueux qui risque de graisser et faire figer la lessive.


Et justement, voilà comment créer sa propre lessive. L’avantage est que vous remplirez toujours le même bidon, celui que vous aurez gardé de votre dernière lessive du supermarché. Aucune odeur ne se dégage de cette lessive, ou tout dépend de votre savon noir, à vous d’ajouter éventuellement de l'adoucissant au moment du lavage si vous voulez une odeur ! Ne pas mettre d’huile essentielle dans la lessive, ce sera inutile car ça ne tient pas sur les vêtements, ou éventuellement ajoutez-en lorsque la lessive est à moins de 40°C.

Personnellement, je m’y mets dès que j’aurai fini mon actuelle lessive, cette recette ayant été testée et approuvée par ma soeur qui n’utilise plus que ça désormais.


Lessive au savon noir mou :

  • 3 cuillère à soupe rases de savon noir mou (sorte de pâte de savon)

  • 3 cuillères à soupe de cristaux de soude (attention à ne pas prendre de la soude caustique !)

  • 1 litre d’eau bouillante pour dissoudre le tout

Vous n’aurez là qu’un litre de lessive mais comme il n’y a pas de conservateur, mieux vaut ne pas en faire plus.

Il existe aussi des recettes de lessive au savon de Marseille, n’ayant pas testé je ne peux vous en conseiller.


Si vous avez un lave vaisselle, il est vrai qu’il est peu écologique d’acheter un bidon de produit régulièrement ou d’acheter les plaquettes qui elles sont entourée de plastique, dans un carton. Vous pouvez donc créer vos propres plaquettes de lave vaisselle ! Je n’ai personnellement pas de lave vaisselle, peu utile lorsque l’on vit qu’à un ou deux, cette recette est donc testée et approuvée par ma soeur.


Il vous faut :

  • 50g de cristaux de soude (attention, pas de soude caustique encore une fois !)

  • 50g d’acide citrique

  • 50g de gros sel

  • 40g de bicarbonate de soude

  • 15 gouttes d’huile essentielle (de votre choix mais le plus conseillé est le tea-tree, anti bactérien)

  • 1 cuillère à soupe d’eau pour lier

Faites le mélange dans une pièce aérée en vous couvrant les voies respiratoires avec un foulard par exemple ! Versez dans un bac à glaçon, cela créera vos tablettes. Attendre 24h à l’air libre avant de les démouler, puis vous pouvez les ranger dans un pot.


Et enfin, pour déboucher vos éviers, vous pouvez également créer votre propre déboucheur. Il s’agit davantage d’un déboucheur d’entretien, pour éviter qu’il y ait un jour un gros bouchon. Plutôt pour les éviers, lavabos et non pour les WC, il s’agit d’une recette encore une fois testée et approuvée par ma soeur.


Il vous faut :

  • 200g de bicarbonate de soude

  • 200g de gros sel

  • 20cl de vinaigre blanc

  • 1 litre d’eau bouillante

Faire un mélange avec le bicarbonate, le vinaigre et le sel, puis versez-le dans la canalisation.

Faire poser 30 minutes.

Verser l’eau bouillante.



J’espère que cet article vous a plu et vous a donné des idées pour améliorer votre quotidien vers le zéro déchet. Je serai ravis de lire vos commentaires et avis, ainsi que vos recettes de produits !


Et pour plus de positivité, et voir aussi les belles choses de l'écologie, n'hésitez pas à suivre ce compte Instagram que je trouve particulièrement intéressant !


C.

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